09/2014
On parle beaucoup du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles mais en faisant toujours référence aux abeilles d’élevages, aux abeilles de ruches. Pourtant les abeilles sauvages sont, elles aussi, touchées par ce phénomène de disparition si inquiétant.
Le déclin des abeilles sauvages
Saviez-vous qu’il existe près de 1000 espèces en France et que, bien sûr, ces abeilles participent à la pollinisation des cultures et des plantes sauvages.
Elles ne sont pas les seules à polliniser les plantes ; d’autres insectes le font aussi. C’est que qu’on appelle la Pourtant la prise en compte de cette pollinisation ‘entomophile’ – par les insectes. Mais les abeilles sont les plus efficaces pour le transfert de pollen. Ce sont les abeilles sauvages qui sont les plus efficaces et les plus importantes pour la pollinisation de la plupart des cultures.
Abeilles et plantes à fleurs
Depuis des millions d’années, les abeilles sont des partenaires centraux pour assurer la reproduction sexuée d’une majorité d’espèces végétales, dans une sorte de mutualisme étroit. Sans elle, une grande partie de la flore disparaîtrait. En butinant de fleurs en fleurs, elles rendent un service précieux (la pollinisation) dont les effets se ressentent partout dans l’environnement et jusque dans nos assiettes dans notre alimentation au quotidien.
Les mystères de la pollinisation
Avec le transfert du pollen – qui contient les futurs gamètes mâles – des étamines aux pistils, c’est la vie sexuelle des plantes qui est en jeu. Et là, la pollinisation est tout sauf simple !
Entre le butinage de fleurs attractives qui ne sont que des leurres sans nectar ni pollen et le vol de nectar par des bourdons peu scrupuleux qui ne pollinisent pas, la voie pour une pollinisation réussie est étroite et dépend de mécanismes fins qu’il reste à éclaircir.
Le saviez-vous ? Une abeille peut parcourir pour sa récolte de 3 à 12 km (si la nourriture est très convoitée). 1 kg de miel est l’équivalent du butinage de 5.6 millions de fleurs
Evaluer la mission de pollinisation
La pollinisation entomophile est sans doute le dernier facteur de production pris en compte en agriculture. Encore méconnue et mal maîtrisée, elle permet d’améliorer les rendements et la qualité des ¾ des cultures. Et dans la nature, la pollinisation entomophile joue un rôle clé dans la survie et l’évolution d’une majorité de plantes à fleurs. L’étude des communautés d’abeilles en ville comme à la campagne et dans les zones protégées est donc un enjeu d’importance pour le futur.
Les chercheurs et apiculteurs réclament d’ailleurs des mesures pour protéger ces insectes afin de pouvoir mieux les comprendre et tirer parti de leur activité pollinisatrice.
Pourtant ce travail entomophile est crucial pour la nature et n’est pris en compte à sa juste valeur. La disparition des abeilles, sauvages ou d’élevage, pourrait pousser à en faire une espèce protégée.