25/09/2013 A.R.
Le débat était inévitable. Il se tiendra finalement vendredi prochain.
Alors que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a annoncé en juillet le report du projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Hendaye, le président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques propose pour vendredi une délibération visant à suspendre le financement du tronçon Tours-Bordeaux. Le 12 juillet, Georges Labazée avait fait déjà part de son intention de suspendre ces financements, qui prévoyaient à leur origine une réciprocité : les collectivités au sud de Bordeaux participent au financement de Tours-Bordeaux en attendant un retour sur Bordeaux-Hendaye.
Actant la décision gouvernementale, Georges Labazée estime en effet que “les conditions du financement par le département du tronçon Tours-Bordeaux ne sont plus réunies” et que, “en conséquence, l’engagement du département à financer la ligne Tours-Bordeaux est substantiellement modifié”.
Plus de 30 millions sur les 79,87 votés le 28 avril 2011 ont déjà été versés. Et l’exécutif départemental a voté en 2013 une nouvelle enveloppe de 16 millions, provoquant l’ire de l’opposition. Les débats vendredi devraient être animés, certains élus au parlement de Navarre réclamant le remboursement de l’argent déjà versé.
Poursuite des “démarches”
S’il prévoit de suspendre le financement de la LGV, le projet de délibération présenté par Georges Labazée ne ferme pas la porte à une éventuelle ligne à grande vitesse au Pays Basque. Bien au contraire.
Le texte soumis au vote des conseillers généraux prévoit dans son second point, d’“autoriser le président [Georges Labazée, ndlr] à conduire l’ensemble des démarches nécessaires à la poursuite du projet de LGV sur la branche Bordeaux-Espagne, notamment les procédures administratives et foncières qui ont vocation à rendre possible ce projet GPSO”.