préface de : Georges Ribeill
Ed. de l'Atelier, Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)
Parution : septembre 2007 19,90 €
Résumé
L'auteur démythifie le TGV en montrant que derrière le progrès technique se cache un repli de la SCNF sur la seule longue distance, un endettement croissant, une prestation de train peu confortable et stable, un succès basé sur la dégradation des dessertes en train classique. Un plaidoyer pour un service public ferroviaire, au service du droit au transport pour tous.
Quatrième de couverture
La fracture ferroviaire
Il va vite. Il bat des records. Il est démocratique. Le monde entier nous l'envie. Il a, proclame-t-on, sauvé la SNCF. Le TGV monopolise les discours à sa gloire dans un déploiement de communication sans précédent.
L'incontestable réussite technologique et le gain de temps qu'il permet cachent pourtant une réalité moins reluisante : tarifs en constante augmentation, correspondances chaotiques, lignes secondaires délaissées, réseau classique en déshérence. La SNCF ressemble de plus en plus à une compagnie aérienne qui dessert les centres des métropoles en traversant des territoires condamnés à regarder passer le "progrès".
Loin de tout fatalisme, cet ouvrage démontre que cette stratégie guidée par des logiques de rentabilité n'est pas la seule possible. La Belgique, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche ont adopté à bien des égards d'autres modes de développement fondés sur la densification de leur réseau, des tarifs souvent plus bas, des correspondances harmonisées, des dessertes régulières et nombreuses.
Le « tout TGV » français se condamne ainsi à ne livrer concurrence qu'à l'avion, laissant ainsi la voie libre au « tout route » avec les conséquences écologiques que l'on sait. La fracture ferroviaire est devenue flagrante. Un service public fragilisé peut-il encore la résorber ?