Le centre d’enfouissement d’Hazketa a été maintes fois montré du doigt pour ses dysfonctionnements à répétition. © Photo J. A.
Publié le 10/11/2014 à 06h00 par Jean Arotçarena
« Aski ! Ça suffit ! On ferme ! » C'est en ces termes que la réunion publique organisée, ce vendredi 7 novembre, par l'association Hazketa 2010, a débuté devant une salle pleine à craquer. Les élus étaient venus en nombre avec le maire à leur tête, pour tenter de mobiliser contre la menace de prolongation de l'exploitation du site d'enfouissement d'Hazketa, alors que le contrat expire en mai 2015.
Le terrain sur lequel est implanté le centre d'enfouissement appartient à la commune d'Hasparren. La gestion est confiée au syndicat Bil ta Garbi et son exploitation au Centre d'enfouissement du Pays basque, Sita Sud-Ouest Suez.
Au cours d'une conférence de presse fin septembre dernier, le syndicat de traitement des déchets Bil ta Garbi, par la voix de sa présidente Christine Bisauta, a laissé entendre qu'elle pourrait solliciter un projet d'intérêt général sur le site Hazketa pour une durée limitée à deux ans, afin de laisser du temps pour rechercher un autre emplacement ou pour concrétiser une hypothétique fusion avec Bizi Garbia, le site autonome de Saint-Jean-de-Luz.
40 000 tonnes de déchets
La perspective d'une prolongation de l'exploitation sur Hasparren n'est pas du goût de ses administrés qui sont vent debout contre Bil ta Garbi. Le syndicat dit chercher d'autres lieux (cinq zones ont été sélectionnées mais les critères d'éligibilité sont quasi inexistants).
Autre piste de réflexion de Bil ta Garbi : une fusion avec le syndicat du sud du Pays basque ou tout simplement continuer sur Hazketa. Dans ce dernier cas, il serait question d'y enfouir encore quelque 850 000 tonnes de déchets, à raison de 40 000 tonnes par an, note Émile Diratchette, membre de Hazketa 2010.
Mai 2015 pour la mairie
Le maire d'Hasparren, Beñat Inchauspe, a réitéré avec force son opposition à toute poursuite d'activité sur ce centre d'enfouissement au-delà de mai 2015. Cette décision a été actée à trois reprises par le Conseil municipal et à deux reprises par les 16 communes du syndicat Garbiki qui collecte les ordures sur le Pays d'Hasparren.
« La commune attaquera en justice toute décision qui tendrait à passer outre les termes du contrat initial qui expire dans six mois. Hasparren se mobilise contre une éventuelle poursuite d'activité sur ce site et c'est une bonne chose », a conclu le maire.
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