02/05/2012
Les habitués de la Tepcam savent que certaines nuits et au petit matin, ce que l'on prenait jusqu'ici pour la formation de brouillards matinaux ou une brume côtière pénétrante envahissait parfois l'ensemble du site de Fukushima-Daiichi, au point de masquer complètement les bâtiments. Certains observateurs, peut-être un peu plus attentifs que les autres y voyaient cependant une cause au moins en partie artificielle, le brouillard semblant toujours se former initialement aux mêmes emplacements du site (plutôt à droite de l'ex-unité n°. 3) avant de se déployer sur la totalité du champ de vision de la caméra Tepco.
Il semble bien que cette dernière hypothèse se vérifie : d'après le témoignage d'une journaliste (1) citée sur fukushima-diary ce jour, Oshidori Mako, qui aurait rencontré des responsables de Tepco au cours d'une rencontre de l'association des avocats d'Osaka, ce brouillard serait bien de la vapeur d'eau mais celle-ci provenant du site et non de l'océan ; à la question : "est-ce que c'est radioactif", la réponse aurait été : "oui, c'est radioactif, et cela [les gaz] se dégagent jour et nuit".
L'origine en partie naturelle de ces "brumes matinales" n'est sans doute pas totalement à exclure mais il s'avère bien, suite à ce témoignage, que soit ce qui reste du combustible fondu donne un "coup de main" à la nature, soit ces dégagements de vapeur radioactive soit plus importants à certains moments qu'à d'autres et ceci repose évidemment de manière aiguë la question de savoir ce qu'est devenu le combustible fondu et quel est son état actuel, près de 14 mois après la catastrophe.
(1) Oshidori Mako est comédienne et journaliste pour le média indépendant News for the People in Japan (NPJ)
Source : fukushima-diary, 1/5, anglais