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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 16:07

 

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Mercredi 27 mars 2013 Par René Hamm


J’ai déjà souligné à plusieurs reprises, ici et ailleurs, l’exceptionnelle vitalité du cinéma documentaire helvétique. Le cru 2012 ne dément pas cette réjouissante tendance. Deux longs-métrages ne déplacent pas uniquement les foules autochtones vers les salles obscures, mais rencontrent également un écho des plus flatteurs à l’étranger, y compris, sous nos latitudes. 

More than honey

Des abeilles et des hommes

Films et ouvrages sur la mort des abeilles ne manquent pas. [1  ] Le dernier opus de Markus Imhoof, [2  ] fruit de cinq années de travail (dont deux pour deux cent cinq heures de tournage sur quatre continents), nous permet de pénétrer au plus près dans l’univers étrange et fascinant de cette espèce menacée, présente sur notre planète depuis huit millions de décennies. À partir de 1995, les colonies disparaissent massivement. L’emploi intensif d’insecticides [3  ] constitue une des causes majeures de cet horrible phénomène. Les néonicotinoïdes enrobant certaines semences désorientent les hyménoptères au point qu’ils ne parviennent pas à mémoriser le chemin du retour vers la ruche, alors qu’ils s’avèrent aptes, malgré leur minuscule cerveau, à envisager une alternative pour l’itinéraire à emprunter.

Une vie pour une cuillère à thé

En sus de l’acarien varroa destructor [4  ] ou du virus israélien de la paralysie aiguë, qui dérègle l’absorption des protéines, plusieurs facteurs, dont les monocultures, se combinent. Les tourteaux de soja aux OGM, importés d’Argentine, du Brésil, du Paraguay, se substituent au sainfoin, au trèfle et à la luzerne. Le metteur en scène insiste sur l’importance capitale des abeilles auxquelles il s’intéresse depuis son plus jeune âge ; son grand-père, directeur de la fabrique de conserves Imhoof & Casserini à Zofingen (Argovie), possédait cent cinquante ruches. L’abnégation des sextupèdes force l’admiration ; sans leur intervention, un tiers de nos denrées alimentaires n’existerait pas et « notre monde serait en noir et blanc ». Les ouvrières assurent 70 % de la pollinisation [5  ] des plantes. Durant leur très courte vie (sept semaines maximum), elles ne « travaillent » que pour remplir une cuillère à thé. Pour un kilo de miel, six mille abeilles butinent cinq millions et demi de fleurs et effectuent cent cinquante mille bornes, soit près de quatre fois le tour de la terre !


John Miller ne dissimule pas son attachement au capitalisme. Pratiquant l’apiculture à l’échelle industrielle, il assimile cyniquement le bruissement des ailes au « son de l’argent, des billets de banque fraîchement imprimés ». Le trépas, par dizaines de milliers, « fait partie du jeu » (sic). Le mormon n’envisage nullement de restreindre son très juteux business. Il pérore à propos de « la domination globale sur le monde ». Qui s’étonnera qu’un de ses partenaires commerciaux soit l’immonde Lance Armstrong [6  ] ?... Ses quinze mille ruches à cent-cinquante dollars l’unité lui rapportent deux millions deux cent cinquante mille dollars. À Newcastle (Californie), il envoie ses « ladies dansantes » sur les amandiers, pollués par les pesticides, propriété de Joe Mac Ilvaine, le président de la Paramount Farming Company à Bakersfield, puis les convoie sur 2 700 kilomètres vers Gackle (Dakota du nord) où elles fabriqueront le miel. À l’entrée des plantations, une pancarte : « Ici vous risquez de vous exposer à des substances chimiques cancérigènes » !... Comme le « fumer tue » imprimé sur les paquets de cigarettes, guère dissuasif pour les addict(-e)s du tabac !... En Chine, la plupart des abeilles ont péri. Mao Tsé Tung avait ordonné l’extermination des moineaux, coupables, selon « le Grand Timonier », de priver le peuple de nourriture. [7  ] Mi-avril, une jeune femme, Zhang Zhao Su de Wafangdian (province du Liaoning, qui jouxte la Corée du Nord), se rend à Taiyuan (province de Shanxi), pour acheter des fleurs de pommiers, qu’elle décortique. À Dalian (province du Liaoning), dans le nord-est du pays, elle effectue elle-même, comme tant d’autres, la pollinisation des végétaux avec une baguette de bambou prolongée d’une touffe de duvet de poule. Fred Jaggi, [8] quoique très respectueux de ses « bestioles », constate avec désarroi leur état très précaire, en dépit de l’air pur du petit paradis pastoral de Gadmen (1 200 mètres d’altitude), sur la pente occidentale du Sustenpass (Oberland bernois). Sitôt que les reines de la race « Carnica » ont pondu leurs œufs, [9] Liane Singer et sa fille Heidrun de Mariazell en Styrie (Autriche) les expédient par voie postale (deux mille par an) dans cinquante-huit pays, après les avoir badigeonnées de peinture de carrosserie afin de mieux les repérer et déterminer leur âge...


Cinq millions de spermatozoïdes

En 2004, vingt-six essaims « d’abeilles tueuses », croisement entre des européennes et des africaines, s’échappèrent d’un laboratoire de l’Université de Sao Paulo (Brésil). Fred Terry, d’Oracle en Arizona, s’accoutume à leur entourage, malgré leur agressivité. « Elles sont arrivées sans permis, visa, passeport ». Plus résistantes, les « Scutella » supportent des conditions très rudes. Leur indocilité ravit l’apiculteur au bandana autant que la qualité du miel qu’elles concoctent. Barbara, la fille du réalisateur, et son mari Boris Baer, chercheurs à l’Université de Western Australia à Crawley, une banlieue de Perth, étudient le système immunitaire de ces insectes si utiles. Avec leurs expérimentations, comme la mise en quarantaine sur l’île, quasi inhabitée et interdite aux voitures, de Rottnest, à douze miles à l’ouest de la côte, ils espèrent échapper au cercle infernal qui accable les avettes presque partout ailleurs.


Le natif de Winterthur fustige sans ambages « l’avidité des humains », qui, selon moi, à défaut de plusieurs virages à cent quatre-vingts degrés, nous conduira au désastre, de même que toute la faune, incapable, elle, de pétitionner, de manifester, [10] de sanctionner les malfaisant(-e)s dans les urnes. Mais il a évité d’adopter un ton trop catastrophiste. Son magnifique film de quatre-vingt-onze minutes, didactique et pédagogique, s’appréhende aussi comme une passionnante leçon de sciences naturelles. Une apis mellifera pèse entre quatre-vingts et cent milligrammes. Par trajet, elle transfère jusqu’à soixante milligrammes de « fret ». Sa vitesse : entre vingt-cinq et cinquante kilomètres à l’heure. Elle avance à deux cent quatre-vingts battements d’ailes par seconde. La reine, l’unique femelle fertile de la communauté, s’accouple, au cours du vol nuptial, à un faux-bourdon, lequel meurt après l’orgasme. La mère de cinquante mille « sujets », qui veillent à son bien-être, ramène de ce quickie d’environ trente-six secondes cinq millions de spermatozoïdes au bercail.


Markus Imhoof a tenu non seulement à ce que nous saisissions ce qui se déroule au sein de la ruche, mais de surcroît que nous adoptions le point de vue des occupantes. Il a délibérément rejeté le recours à la 3 D ou à des effets spéciaux. Il a dû paramétrer ses appareils en fonction du mouvement des « actrices » : soixante-dix images par seconde, en vol, trois cents. Là, il a utilisé des mini-hélicoptères équipés d’une caméra miniature à haut débit. Pour la scène du coït, l’équipe a bricolé une tour de dix mètres de haut et patienté une semaine. Elle a répandu des produits odorants, non nocifs, afin de communiquer dans la langue des hyménoptères, lesquels possèdent des antennes dotées de soixante mille récepteurs olfactifs. Tributaire du cycle des saisons, elle a dû accomplir plus d’une fois le voyage en certains endroits. Le cinéaste nous enjoint de nous préoccuper de notre « empreinte écologique ». [11] Ayant parcouru des dizaines de milliers de kilomètres, a fortiori en avion, il aura pesé très négativement en la matière. « L’homme ne peut se comporter comme le chef du tout. Qu’il écoute ce que le monde, la nature, lui racontent. La croissance, cause de la crise, ne résoudra pas celle-ci. Demandons-nous quelles sont les vraies valeurs et jouissons-en ! ». [12]


« More than honey », auréolé, dans le pays de Jean Ziegler, de près de 210 000 entrées, un chiffre exceptionnel, a remporté le Prix du public lors des 48èmes Journées soleuroises (du 24 au 31 janvier 2013).


Distribution : Frenetic Films AG, Bachstrasse 9, CH 8038 Zürich. Tel. 0041 44 488 44 00. Le DVD, en allemand, disponible depuis le 15 mars, coûte 14,99 euros. Pour la France, l’interlocutrice est madame Claire Viroulaud, Ciné-sud Promotion, 5 rue de Charonne 75011 Paris. Tél. 01 44 54 54 77. Aux germanophones, je recommande le livre éponyme de Markus Imhoof et Claus-Peter Lieckfeld, paru en décembre 2012 chez Orange Press à Fribourg-en-Brisgau, 208 pages, 20 euros. Il renferme une myriade d’informations, de précisions sur le film ainsi que soixante-douze photos en couleur.

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Hiver nomade

Manuel von Stürler narre la transhumance de deux bergers français, Carole Noblanc (28 ans) et Pascal Éguisier (54 ans). À la tête d’un troupeau de huit cents moutons, « propriété » de Jean-Paul Peguiron, éleveur à Cuarny et patron du duo, ils parcourent en quatre mois (entre mi-novembre 2010 et mi-mars 2011) environ six cents kilomètres dans les cantons de Vaud et de Fribourg. Leurs compagnons : trois ânes (Pâquerette, Turca, Figaro, qui, blessé à une patte, sera suppléé par Paulo), et quatre chiens (Titus, Tutsi, Kiwi, Léon).

Disneylandisation du territoire

Le périple, qui a pour but d’engraisser avec de l’herbe fraîche les ruminants destinés à la consommation humaine, les mène sur une boucle à partir d’Yverdon-les-Bains jusque vers les parages du lac Léman, non loin de Lausanne, avec le terme à Rovray, à une quinzaine de kilomètres du point de départ. Ce mode extensif, en plein air et en mouvement, offre une alimentation équilibrée au cheptel et ne nuit pas à la biodiversité des territoires traversés, qui subissent certes des transformations au fil des expéditions. Le métier complexe de pâtre, très exigeant, requérant un « doigté de chef d’orchestre », tend à disparaître. Manuel von Stürler, son frère Marc, preneur de son, et Camille Cottagnoud, le maître des images (absolument superbes), en restituent la « réalité haletante ». La Quimpéroise, jadis diététicienne à Brest, est une des rares femmes à l’exercer. Elle s’insurge de la « disneylandisation » [13] du territoire et ne supporte pas le vrombissement des moteurs émanant de l’autoroute. Le Corrézien d’Objat (à vingt-deux kilomètres au nord-ouest de Brive), lequel arbore la tenue traditionnelle des Bergamasques (la cape de laine et le grand chapeau), a une solide expérience de trente-trois ans derrière lui. Nous n’apprenons rien de précis sur le type de relations que les « collègues » ont entretenues précédemment. Leur complicité, condition sine qua non de la réussite du voyage, semble couler de source, même si nous assistons, non sans une certaine gêne, à l’engueulade qu’administre l’ancien à son équipière. Celle-ci a, pour quelques secondes d’inattention, provoqué la débandade du troupeau. Constamment sur le qui-vive, les partenaires ne montrent jamais une agitation fébrile. Ils gardent leur sang froid, lorsque, à proximité de Molondin, deux paysans, Daniel et Jean-Jacques Besson, interdisent le passage sur leurs parcelles, prétextant la crainte de la douve, un parasite qui infecte les canaux biliaires des ovins. Nous partageons des moments de répit : le bivouac au coin du feu, sous la tente de fortune, le souper annuel à Villars-le-Comte, chez Bluette et Michel Rey, mère et fils, le réveillon de Noël, à la belle étoile, avec des huîtres, des toasts au foie gras et de la bûche, ou une fondue dégustée au clair de lune avec Véronique et Anthony Sière, un couple de potes installé à Fruence, à côté de Châtel-Saint-Denis.

Infinie tristesse

Une des vertus cardinales d’un documentariste : capter également les séquences de pause, de silence. La musique d’Olivia Pedroli, nullement envahissante, insuffle juste un brin de « respiration », « marque la temporalité ». L’inexorable, l’inéluctable deviennent palpables, lorsque les futures « victimes », Irmate, Marilyn, Tabasco, Jauche et leurs congénères, fixent la caméra. Le spectacle du marquage, de la capture, de l’enfermement dans la bétaillère du boss, m’a fendu le cœur. Si pour Pascal ces opérations relèvent de la routine et de la comptabilité (« Bon, cinquante-deux en moins ! »), l’on sent bien que Carole ne se fera jamais complètement à la séparation définitive. Les adieux sont d’une infinie tristesse. Contraste avec la fierté de récolter les compliments du chef répercutant au téléphone la satisfaction du client : « de vrais professionnels ! ». Pour surmonter la logique inhérente à son job et recouvrer la paix intérieure, la jeune femme lit, avant de tomber dans les bras de Morphée, « Le Cantique de l’apocalypse joyeuse » du Finnois Arto Paasilinna, [14] livre qui l’a « éclairée », lui instillant le désir de se dégager d’une tierce autorité, de ne se conformer qu’à ses propres choix. Après cinq années d’épopée par monts, vaux, prés et bois, elle a ouvert, le 26 décembre 2012, « La Crêpecidre » au Cergnement (1 280 mètres), au-dessus de Gryon, sur la route de Solalex via La Barboleusaz, dans le Chablais vaudois. Cette migration, que Christophe Kantcheff qualifie de « western à l’européenne », [15] nous interpelle sur les défigurations des paysages campagnards soumis au surbétonnage, la ruralité en voie d’extinction, nos rapports avec nos ami(-e)s à quatre pattes et l’évolution de la société contemporaine, y compris la mondialisation, au détour d’une annonce « d’action », [16] à la Coop de Payerne : de l’agneau en provenance de Nouvelle-Zélande… Pouvons-nous simplement nous accommoder de l’idée qu’au moins les gigots, navarins, souris, préparés avec les animaux à poil laineux déambulant sur l’écran, ne donneront, en principe, lieu à aucune « tromperie sur la marchandise » ou d’arnaque sur la qualité de la viande ?...


Manuel von Stürler a reçu plusieurs récompenses, comme le Prix du meilleur documentaire suisse, le 27 avril 2012, au Festival « Visions du réel » à Nyon, et surtout, le 1er décembre 2012, celui du meilleur documentaire européen de l’année à La Valette, la capitale de Malte. Comme le précédent film, le chef-d’œuvre d’une heure vingt-cinq minutes a déclenché des applaudissements frénétiques de la très nombreuse assistance, lors des deux projections, les 26 et 30 janvier, dans le Landhaus et la Reithalle de Soleure.


Contacts : JMH Distributions SA, 4 rue de la Cassarde, CH 2000 Neuchâtel. Tél. : 0041 32 729 00 20
KMBO Distribution, 61 rue de Lancry 75010 Paris. Tél. : 01 43 54 47 24


René HAMM
Bischoffsheim (Bas- Rhin)
Le 25 mars 2013


 [1] Par exemple « La disparition des abeilles, la fin du mystère » (51 minutes) de Natacha Calestrémé, les 21 mars et 14 avril 2009 sur France 5 ; « Le mystère de la disparition des abeilles » (89 minutes) de Mark Daniels, diffusé notamment les 28 août, 1er, 13 et 27 septembre 2012 sur Arte ; « Le jour où l’abeille disparaîtra » de Jean-Christophe Vié, chez Arthaud - janvier 2008 - 218 pages - 15 euros ; « L’étrange silence des abeilles. Enquête sur un déclin inquiétant », Éditions Belin – août 2009 – 350 pages – 22,25 euros ; « L’abeille, sentinelle de l’environnement » de Fabienne Chesnais et Henri Clément – septembre 2009 – 144 pages – 28,40 euros ; « Les abeilles, la planète et le citoyen » de Bernard Duran, Rue de l’échiquier - février 2010 – 128 pages – 10 euros

[2] Le 24 février 1981, il avait connu la consécration avec l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale pour « Das Boot ist voll » (« La barque est pleine »), une fiction dénonçant les critères quant à l’accueil des réfugiés dans la Confédération durant la seconde guerre mondiale

[3] Le 16 janvier dernier, l’Agence européenne de sécurité des aliments, sise à Parme, avait recommandé de ne plus employer l’imidaclopride, le thiaméthoxame et le clothianidine pour les plantes de prédilection des abeilles comme le maïs, le tournesol, le pavot, le colza, le potiron et l’asperge. Malheureusement, cette mesure préconisée par la Commission bruxelloise, qui ne retint toutefois que quatre cultures pour deux ans, n’a pas recueilli, le 15 mars, la majorité lors du vote des vingt-sept États membres de l’Union. Les géants de la chimie, l’Allemand Bayer de Leverkusen et le Suisse Syngenta de Bâle, ont salué la décision du « comité d’experts » ( ?!?), arrêtée, of course, en toute indépendance et non sous l’influence d’un quelconque lobbying !...

[4] Originaire de l’Empire du Milieu, comme moult fléaux qui nous accablent

[5] Transport depuis l’anthère de l’étamine (organe mâle) d’une fleur des grains de pollen vers les stigmates (appareil génital femelle) du pistil d’une autre. C’est ainsi que les végétaux se fécondent et se reproduisent

[6] Le 22 octobre 2012, l’Union Cycliste Internationale l’a enfin déchu de son palmarès, dont sept tours de France, avalisant, de guerre lasse, les preuves irréfutables de manipulations et trucages systématiques réunies contre le Texan par l’Agence anti-doping américaine. Quelques journalistes avaient ficelé depuis belle lurette un dossier des plus solides, sans que le résultat de leurs investigations n’ébranlassent le moins du monde les directeurs de la Grande Boucle et de France Télévisions, trop flattés de servir le caviar à « l’Iron Man » aux méthodes mafieuses…

[7] Les trente six millions d’autochtones moururent de faim, entre 1958 et 1961, en raison du prétendu « grand bond en avant » et, évidemment, non des picorages des passereaux…

[8] Le menuisier avait construit des rampes en bois en vue du saut à moto, dans le vide, de James Bond (Pierce Brosnan) pour « GoldenEye » de Martin Campbell, sorti le 20 décembre 1995. La scène avait été tournée au Tällistock, à 2 580 mètres d’altitude, au-dessus de Gadmen

[9] Jusqu’à deux mille par jour, soit le poids de leur propre corps, du printemps à l’automne

[10] Dans « Der Kongress der Pinguine », magnifique documentaire que j’avais découvert en janvier 1994 à Soleure, le Zurichois Hans-Ulrich Schlumpf imaginait que les manchots de l’Antarctique se réunissent en congrès sur la banquise pour morigéner les humains, générateurs de CO², et dont les ravages touchent même des espaces supposés inviolables. À l’époque, quelques scientifiques pointèrent la fonte des glaces et ses conséquences

[11] Concept forgé en 1994 par l’ingénieur en mécanique bâlois Mathis Wackernagel et l’économiste canadien de l’environnement William Rees, directeur du groupe de reflexion « Redefining progress », respectivement directeur de l’École de planification communautaire et régionale à l’Université de Colombie britannique à Vancouver. Ils explicitent leur outil d’évaluation et leur méthodologie dans « Notre empreinte écologique », livre sorti en septembre 1999 et republié aux Éditions Écosociété à Montréal en octobre 2009, 242 pages, 21,10 euros

[12] Interview avec Kristin Haub dans l’émission « Landesschau – Baden-Württemberg » du Südwest Rundfunk, le 5 décembre 2012

[13] Cette aventure a ouvert les yeux du réalisateur sur la « los angélisation » du Plateau suisse. Le passage, durant l’hiver 2008, du « peloton » sous ses fenêtres à Vucherens avait suscité son envie de consacrer un film à la transhumance

[14] Chez Denoël – juin 2008 – 336 pages – 20,30 euros

[15] Dans Politis du 7 février 2013

[16] C’est ainsi que dans les supermarchés helvétiques on désigne les promotions du moment !

 


 

Source : http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article22593

 

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