Jacques Papon champion du "ni Oui, ni Non"
Semaine du 08/02/2010 - Politique
Écrit par Rédaction
Réunis jeudi 4 février à Tarnos, les candidats d'Europe Ecologie Aquitaine ont tenu à expliciter leurs engagements au sein de la campagne des Régionales en Aquitaine, notamment concernant sur le dossier LGV. Seul un coup de sifflet du chef de gare aura permis d'éviter un inattendu déraillement.
A l'invitation du groupe Europe Ecologie de l'Estuaire de l'Adour, une réunion publique a permis à une centaine de personnes jeudi soir d'échanger avec les candidats du groupe régional, venus en ordre de bataille à 6 semaines des Régionales.
En préambule, la tête de liste Monique de Marco prit le soin de présenter la position d'intransigeance de la liste sur le refus du projet de LGV, accompagnée sur ce point par les hochements de tête approbateurs de David Grosclaude, tête de liste dans les Pyrénées Atlantiques, et de Jacques Papon, dans les Landes.
Une fois passée la projection du documentaire "Dans le port... on nous dit que tout est bon" du journaliste d'eitb.com Ramuntxo Garbisu*, le jeu de questions/réponses put s'engager selon les règles du genre.
Il fallut l'insistance d'un membre du public pour que cet exercice menace pourtant de tourner au casse-pipe, lorsque et opiniâtre entreprit de rappeler à Jacques Papon un vote favorable à la LGV l'an passé.
Sa question, "Alors, êtes-vous contre cette LGV, oui ou non ?", débouchant étonnamment sur "la nécessité d'un moratoire", figea bien des sourires, surtout à la tribune où tout le visage de Monique de Marco prit une couleur encore plus mordorée que ses cheveux flamboyants.
N'estimant pas avoir obtenu satisfaction, le spectateur reposa une deuxième fois sa question, puis une troisième fois, "Etes-vous oui ou non contre cette LGV ?", sans autre confirmation...
Grognements dans l'assemblée, et intervention toute de fermeté de Monique de Marco, avant qu'un échange "discret" en fin de débat ne vienne rappeler à tous, et surtout à certains, l'unicité de la position du groupe.
Une erreur d'aiguillage appelée à être rectifiée dès le lendemain à Mont-de-Marsan, mais sans guère plus de conviction.
La prise de position à peine plus tiède de Jacques Papon, sur le fait que le projet de LGV n'était pas "la priorité" dans les Landes, au regard de la "nécessité de la modernisation de l'existant", devrait avoir du mal à concurrencer la déclaration de Neil Amstrong : certes, "un petit pas pour l"homme", mais sans doute pas assez pour l'humanité...
Le 15 février prochain, David Grosclaude a promis d'intervenir dans son Béarn natal avec une ligne de défense bien plus nette contre la LGV, dans une région qui, encore une spécificité, attend pourtant bien plus ce projet que le Pays Basque.
* Le documentaire sur le port de Bayonne sera une nouvelle fois diffusé le 23 février à 20h45 à l'Autre Cinéma.