L'installation du campement "zadiste", le 31 décembre dernier © Photo XAVIER LEOTY
Publié le 13/01/2015 à 07h59, modifié le 13/01/2015 à 08h22 par David Briand
Le juge des référés n'a pas été convaincu par les arguments des occupants du site de l'incinérateur actuel qui doit être reconstruit et agrandi près de Rochefort
Saisi en référé, le tribunal administratif de Poitiers a ordonné ce lundi l'expulsion des occupants et sympathisants de la Zad (Zone à défendre) d'Echillais. Le porteur du projet d'incinérateur, le SIL (Syndicat intercommunautaire du Littoral) avait demandé cette expulsion au nom des risques que font courir aux occupants les émanations de méthane de la déchetterie verte située à proximité et plus globalement avait avancé des arguments liés à la sécurité des biens et des personnes.
Les trois Zadistes occupant les lieux ainsi que cinq sympathisants avaient été entendus par le juge au cours d'une audience qui s'étaient déroulée mercredi dernier. Il s'étaient opposés à leur expulsion, prétextant que le site occupé était "une installation ouverte". Sans convaincre le juge des référés.
Un recours devant le Conseil d'État ?
Joint ce soir, Thierry Kieffer, proche des Zadistes et qui était l'un des huit convoqués à Poitiers, indique qu'une trentaine de personnes étaient sur place et qu'une réunion festive était programmée pour « informer les gens. On est un peu KO ».
Quant à la suite, il est trop tôt pour eux de se prononcer. « On ne sait pas ce qu'on va faire » glisse-t-il. Ils ont 15 jours pour se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative.
La question qu'ils tentaient de résoudre ce lundi soir était la possibilité pour un recours d'être suspensif, et donc d'empêcher l'intervention de la force publique, la principale crainte des Zadistes et sympathisants qui rappellent que leur mouvement est « pacifique ».