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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 11:04

 

 

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Photo ACE


Publié le 12 mai 2014 par sylvie peres


Durant la saison estivale, les plages de la côte basque ont fait parler d’elle. Bien qu’il y ait une volonté significative de préserver le littoral, jamais la pression n’a été si forte.


Les collectivités sont conscientes de l’enjeu que représente la qualité des eaux de baignades, cependant, tous les moyens nécessaires à cet enjeu ne sont pas mis en œuvre.

 

En effet, cette année, les plages du littoral basque ont fait l’objet de fermetures préventives beaucoup plus importantes qu’en 2012 (voir tableau comparatif des fermetures préventives des plages).


Plusieurs éléments viennent expliquer ce phénomène:

- Une pluviométrie exceptionnelle : le pays basque a connu cette année des phénomènes pluvieux très importants et il est essentiel de remarquer que les pics de fermetures préventives corrèlent avec ces pics de pluviométrie.

- L’application des nouvelles normes eaux de baignade en vue de 2015

 

Après ce constat, lorsque nous étudions le système actuel  il apparaît que le réseau est défaillant car :

- Trop d’égouts sont  unitaires : recevant aussi bien les eaux usées que les eaux de ruissellement

- Trop de  déversoirs d’orage : «trop-plein» des points bas du réseau : donc quand les pluies sont abondantes, ce mélange  d’eaux usées  est  rejeté directement vers le milieu naturel sans traitement

- STEP (stations d’épuration)  défaillance du traitement et station sous dimensionnée en période estivale

- Il semble que des analyses, réduites à deux paramètres bactériologiques et effectuées  selon un calendrier prévu d’avance, 20 jours dans la saison soient un  jeu de dupe !


En effet il conduit à des  fermetures préventives  pour obtenir une bonne  classification des plages en 2015. Coûteux, ce système   évite de traiter les sources de pollution et génère l’insatisfaction des usagers des plages qui n’ont pas besoin d’analyses   pour constater la mauvaise qualité de l’eau.


La commission eau CADE présente   des analyses  plus complètes et indépendantes. En plus de la spectrométrie de masse effectuée en 2011, nous publions nos dernières analyses qui montrent la présence dans les eaux de baignade de détergents et de matières grasses : cela explique  le mécanisme de formation de ces vilaines mousses que nous voyons trop souvent, mais aussi les disfonctionnements des STEP ,la persistance de microorganismes ou le colmatage des canalisations .


La  commission eau CADE  propose  donc les solutions  suivantes :

- Les 4 R : comme pour les déchets : réduire, réutiliser, recycler, responsabilité de tous

- Réseaux séparatifs : ou  au moins séparer eaux usées et eaux  de pluie de toitures

- Développer  les moyens de traitements des eaux de pluie (individuels ou collectifs)

- Lutter contre l’imperméabilisation  des surfaces  

- Les STEP : doivent être redimensionnées, plus petites et mieux  réparties  sur le territoire pour Limiter les déversoirs d’orage

- Le traitement tertiaire doit être  la norme

- Retour au bon état écologique de nos rivières : Ripisylve, roselières

- Lutter contre le DEMENTELEMENT DU SERVICE PUBLIC : celui doit  assurer par des analyses complètes et indépendantes  l’application d’une bonne gestion  des eaux, suivant  la directive « cadre eau » et ne pas se restreindre à la seule directive fille « eau de baignade »

 


Commission eau du CADE : IDEAL, ACE, SEPANSO, Santé Environnement Pays Basque, ZIP Adour, Attac Pays Basque, Ortzadar, Mouguerre Cadre de Vie, Association Comité de soutien aux victimes de Fertiladour, Riverains du Seignanx.

 


 

Source : http://www.vaguetoxique.com/

 

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