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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 07:41

 

 

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Il y a quelques années, sur nos écrans télé un illusionniste présentait un numéro original : il arrivait ivre sur le plateau et en titubant enchainait les tours de passe-passe.

 

Notre ministre de l’environnement  s’est inspiré du numéro et balance des phrases en désordre : première phrase : on construira la nouvelle LGV quand les voies existantes seront saturées, là on se dit que le projet de LGV est reporté de 50 ans ; deuxième phrase : je valide le fuseau de Réseau Ferré de France, et on poursuit les études pour la LGV bien enterrée au Pays Basque ; Et là, il y a comme un malaise, en cette période de derby rugbystique entre Bayonne et Biarritz, disons que cela ressemble au match du Biarritz Olympique à Perpignan : l’arbitre siffle une pénalité, profitant de la pause, les joueurs se désaltèrent, on soigne les blessés mais un joueur de Perpignan joue la pénalité rapidement et plante un essai entre les perches.

 

Eh oui ce qui semble être une pause n’empêche pas le match de continuer. En matière de LGV aussi, pendant que voltigent les as de cœur et les tourterelles de l’illusionniste, le match continue et la LGV avance.

 

Aussi pour le CADE et les associations opposées au massacre inutile et couteux de notre environnement le combat continue et le prochain gros rendez-vous c’est le 11 décembre à Bayonne, dans la rue.

 

Maintenant la visite de M Borloo a quelques vertus.

 

D’abord il adoube le projet de Juppé sur Bordeaux : 30000 m2 de bureaux construits tous les ans pendant 15 ans, 120 000 habitants supplémentaires pour bordeaux. Non pas que les bordelais se reproduisent plus que les autres mais parce que Bordeaux entend aspirer nos emplois (ceux d’Angoulème, Agen, Mt de Marsan et Dax aussi) et que bien sûr cela aspirera aussi les populations. Bref le modèle de développement propre à l’effet TGV que nous refusons et dénonçons depuis bientôt 20 ans. Merci pour la pédagogie.

 

Autre vertu de la visite, le numéro de l’illusionniste n’a pas été bien perçu par ceux qui étaient assis à côté de lui, on entendait presque le grincement des dents de Juppé et Rousset. C’est ce que le journal Sud-Ouest a appelé « le bémol sur la LGV » se produit dans un contexte particulier.

 

Au sud de la Bidassoa, les premiers chantiers de l’Y basque s’arrêtent faute d’argent, et au Nord, la presse (le Figaro, la Croix, les Echos et le Monde, la veille et le jour de la visite de M Borloo, mais la Vie du rail depuis quatre mois et Guillaume Pépy lui même, pourtant président de la SNCF), annoncent « la fin du modèle TGV ». Les péages de la bête vont augmenter de 45% à l’horizon 2012, (les billets de 25% nous dit-on) et les quelques TGV rentables vont perdre leur rentabilité. Et on dépenserait 17 milliards pour ça ! Mieux le Monde d’il y a quinze jours nous annonce la tendance : « Au Brésil, les pouvoirs publics paraissent s'interroger sur l'opportunité de faire circuler un train pendulaire - qui s'incline dans les courbes pour prendre de la vitesse - entre Rio et Sao Paulo. En Grande-Bretagne, la liaison High Speed Two, à l'est de Londres, pourrait opter pour cette même solution. Les pendulaires d'Alstom ou les trains conventionnels de Siemens peuvent faire valoir quelques atouts. Ils filent à près de 250 km/h sans imposer la réalisation d'une coûteuse voie spécialement conçue pour la très grande vitesse. Une solution déjà choisie en Russie pour relier Moscou à Saint-Pétersbourg ou au Royaume-Uni par les lignes du groupe Virgin. »

 

De bonnes raisons de ne pas se démobiliser et intensifier notre combat

 

Victor Pachon 

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