Alain Juppé (au centre) a fait voté une motion ce lundi lors du conseil municipal de Bordeaux (Thierry David)
Publié le 24/06/2013 à 18h15
Par Sudouest.fr avec AFP
Ce lundi, ville de Bordeaux et Conseil Régional d'Aquitaine ont adopté une motion visant à défendre le projet de Ligne à Grande Vitesse entre la capitale girondine et le Pays basque
La ville de Bordeaux et le conseil régional d'Aquitaine ont adopté lundi une motion similaire rappelant le caractère indivisible du projet de ligne à grande vitesse (LGV) du Sud-Ouest après des informations faisant état d'un report après 2030 de la liaison Bordeaux-Espagne.
Une motion identique sera également proposée au vote de la Communauté urbaine de Bordeaux, vendredi, et lors d'une séance plénière du Conseil général de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques, jeudi.
"Un rapport a été déposé auprès du gouvernement qui envisage de reporter sine die la ligne entre Bordeaux et Hendaye. Nous protestons contre cette décision qui remet en cause les trois lignes du Grand projet ferroviaire sud-ouest (GPSO); Tours-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-frontière espagnole", a indiqué lundi le maire de Bordeaux, Alain Juppé.
La commission Mobilité 21, chargée par le gouvernement de rééchelonner dans le temps les projets inscrits dans le schéma national des infrastructures de transport, doit rendre jeudi son rapport au ministre des Transports et proposerait le maintien d'un seul projet prioritaire de LGV: l'axe Bordeaux-Toulouse, avec un début des travaux programmé entre 2020 et 2030.
Dans sa motion, le conseil municipal demande "à l'État de respecter ses engagements et de lancer l'enquête d'utilité publique afin de pouvoir lancer les travaux en 2016".
"Le président de la République quand il était venu à Latresne (Gironde) il y a deux mois avait indiqué que le projet se ferait et nous souhaitons aujourd'hui qu'il ne soit pas renvoyé aux calendes grecques" car "cela risquerait de remettre en cause le financement de la ligne Bordeaux-Tours puisque la région Midi-Pyrénées notamment avait conditionné sa participation à l'enclenchement dans la foulée de la ligne Bordeaux-Toulouse", et non pas au-delà de 2020, a ajouté Alain Juppé.
Lundi, une motion similaire a été adoptée par les élus du Conseil régional d'Aquitaine qui réaffirment "avec force et fermeté que le GPSO est un projet unique et indivisible, et qu'il n'est pas acceptable de considérer comme seule priorité la liaison vers Toulouse."
Ils "en appellent au Premier ministre et au président de la République afin qu'ils considèrent le préjudice que ferait subir aux Aquitains et à l'intérêt général de la Nation, une application stricte par les pouvoirs publics des conclusions du rapport de la commission Mobilité 21 pour le GPSO".
Fin mai, les élus des grandes villes et collectivités d'Aquitaine s'étaient déjà émus, dans une lettre ouverte au Premier ministre, du retard que "pourrait subir" le lancement des travaux.