Par admin le dimanche 27 juillet 2014, 11:09 - Vaucluse - Lien permanent
Les élus EELV d'Avignon viennent de se coucher une nouvelle fois devant le roi nucléaire en entérinant par leur attitude la signature d'une convention de "mécénat" avec Areva. Chef de file de ces environnementalistes opportunistes, Cervantès, l'adjoint au maire qui doit son poste à son ralliement à la liste du PS est allé lors du vote de la délibération... aux WC en compagnie de deux autres élus EELV. Pas un mot contre, pas une déclaration publique pour fustiger l'alignement. Chez eux la lâcheté sent vraiment mauvais. Tous les autres partis du PS au FN en passant par l'UMP et le PC ont voté pour. Seuls 2 élus du FdG se sont abstenus. Merci à eux.
Areva tisse un peu plus chaque jour et sournoisement sa toile pour contrôler les élus, les municipalités et la population. Dernier épisode en date, celui qui vient de se passer à Avignon. Alors que la précédente municipalité UMP déchue aux dernières élections locales comptait parmi ses élus le responsable chez Areva du lobbying auprès des élus, la nouvelle municipalité socialiste poursuit la même soumission au lobby nucléaire. Elle vient de signer une nouvelle convention de "mécénat" avec le géant de la mort nucléaire, Areva.
La convention de mécénat passée avec Areva n'a pas fait broncher les élus EELV d'Avignon
Ceux qui se drapent encore dans un costume pseudo-écologique ont laissé "pisser". Au sens (mal)propre comme au sens figuré. Lors du vote des deux délibérations visant à signer une convention de mécénat entre la Ville et la "Fondation d'entreprise Areva" (une "action culturelle" locale pour des enfants alors que Areva n'hésite pas à contaminer et tuer ailleurs d'autres enfants comme à Fukushima), les trois élus EELV ont fui le débat et sont allés... aux WC.
Jean-Pierre Cervantes - qui doit son poste d'adjoint à son ralliement idéologique à la liste socialiste - a ainsi retrouvé autour de la cuvette engorgée ses deux comparses Olivier Gros et Laurence Abel-Rodet. Pas un mot contre cette convention, pas une explication des crimes d'Areva un peu partout dans le monde et en vallée du Rhône, pas un appel à un peu d'éthique et de morale. Rien, le néant. Ce nouvel acte de lâcheté s'inscrit dans un long processus de double-langage et de glissements opportunistes successifs dont EELV, et notamment localement l'ancien chef de "créavignon", s'est fait une spécialité. Un peu à l'image du vice-Président EELV du Conseil Général, Olivier Florens.
Tout le monde n'est pas Lifar, Béjart ou Noureev. Le grand écart est un art et l'on ne peut donner le change longtemps. Planter son chausson dans le marigot des dominants et du lobby d'un côté, et tenter de lancer la gambette sur la place publique pour se redorer le blason de l'autre.
Villes, Education Nationale, Fédérations sportives sont soumis au nucléaire
Il est bien loin le temps des "Verts" dont le leitmotiv et le fondement des positions était la lutte contre le nucléaire. D'ailleurs, localement à Avignon, la municipalité et les élus, toutes tendances confondues, ne bronchent jamais contre leur monarque nucléariste. Ils ont tous voté, de l'UMP au PS en passant par le FN et le PCF, la convention scélérate (à l'exception des deux élus FdG : Vincent Delahaye et Isabelle Portefaix). Car la manne financière issue de la destruction atomique suit.
Alors qu'importe que les enfants, dans leurs ateliers d'éveil, soient conduits à intégrer dans leur esprit en formation le despote de la contamination radioactive comme étant le bienfaiteur. Certains parmi eux seront ainsi prêts à devenir la chair à canon nomade et intérimaire que réclame chaque jour les installations nucléaires. D'ailleurs ces élus n'innovent guère puisque "l'Education Nationale", de la primaire à la fac, et les Fédérations sportives telle celle d'athlétisme, signent à tour de bras des conventions de soumission au lobby nucléaire. Intégrant ainsi les jeunes et les enfants dans une évidence mortifère. Le fric du plus puissant regroupement patronal militaro-civil mondial fait tourner la tête et perverti les esprits des dirigeants et élus de tous poils.
Un noyautage récurrent et systématique
Déjà à Avignon, l'an dernier, l'exposition "Egypte ancienne" avait reçu des milliers d'euros d'Areva, tandis que depuis 2012 AREVA-Melox-Marcoule (fabricant et fournisseur du "Mox" de la centrale de Fukushima qui a explosé) est le partenaire officiel de "Avignon Tourisme". C'est sans aucun doute le sens du programme de la mairesse socialiste Cécile Helle lorsqu'elle affirme vouloir développer la communication économique de la ville. Grandes envolées marketing plus facile à lancer que de diffuser comme la loi l'y oblige le compte-rendu du dernier Conseil municipal qui n'est toujours pas en ligne - à ce jour - sur le site internet; le dernier en date n'étant même pas celui du mois de juin mais celui du 27 mai.
Si le chef de file des élus avignonais EELV, en charge de la ville en transition, n'a pas bronché comme il en a pris l'habitude en revanche avec ses tentatives répétées de contre-carrer les actions antinucléaires locales du CAN84, on aurait pu s'attendre à ce que Laurence Abel-Rodet, l'adjointe EELV en charge de la jeunesse et de l'école-université, monte au créneau. Mais non : même mutisme, même alignement, même soumission. A vomir mais compréhensible (voir ci-dessous) : il est effectivement plus facile de refuser de répondre aux interpellations et aux courriers du Collectif citoyens antinucléaire de Vaucluse/CAN84.
Des enjeux idéologiques et de libertés collectives et individuelles
Qu'on ne s'y trompe pas, ce qui vient de se passer n'est pas anodin. Une véritable guerre idéologique est développée par le lobby nucléaire contre les peuples. L'objectif est précis : intégrer intellectuellement et moralement les "élites" et la population pour qu'elle se soumette naturellement au prima des pouvoirs en place et de leurs décisions. Aujourd'hui chacun sait que les pro-nucléaires ont pénétré en France, depuis à présent cinquante ans, l'appareil d'Etat (ministères et pas uniquement des armées et de l'industrie, cabinets ministériels, assemblée nationale et sénat, conseils généraux et régionaux, administrations relais telles les Agences régionales de la santé, les institutions de pseudo-contrôle telles l'ASN et l'IRSN, les assemblées élues locales,...).
Dans cette lutte sans merci, que le lobby nucléaire conduit contre le libre-choix des peuples, un vaste programme à produire des idées a été mis en place. Des spécialistes en manipulation et conditionnement, en sociologie des comportements, en addiction/gratification, en communication ont été recrutés. Il faut à tout prix (et la somme importe peu) intégrer les populations à l'idéologie voulue. Leur mission : favoriser l'émergence de nouveaux comportements et formes-pensées afin de permettre au pouvoir économique de gagner du temps pour mieux gérer ses propres contradictions et de rebondir. Leurs deux dernières productions en sont : "développement durable" et "transition énergétique".
Dans cette stratégie de manipulation à grande échelle le lobby insuffle ses propres productions idéologiques auprès de ses affidés et des structures publiques et para-publique (ANPE, Ecoles,...) mais aussi dans les organisations censées s'y opposer voire le combattre. On ne s'étonnera donc pas de voir ainsi EELV et d'autres structures et fédérations plus pénétrables du fait de leur flottement de positionnement et d'ambitions personnelles se faire les chantres et mettre en place des "opérations" marketing du style "chaîne humaine pour la transition énergétique" ou "accueil des enfants de Fukushima", plutôt que d'opter pour une position rationnelle et cohérente de lutte pour l'arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire. Ici et partout.
La vigilance intellectuelle, morale et éthique est donc de mise. Le démontage de la manipulation aussi. Il ne s'agit plus de se donner bonne conscience à bon compte en participant ou en relayant ce qu'il faut nommer par leur nom : des simulacres. De ceux qui visent à maintenir le nucléaire et la destruction atomique en les liant à d'autres items très "complexes". Tout ce qui brille n'est pas de l'or.