57 lettres sont parties hier de la Poste du Passage-d’Agen. (photo émilie drouinaud)
Publié le 24/07/2013 à 06h00
Par Christophe Massenot
Les anti-LGV ont envoyé des courriers recommandés aux élus sur le financement de la nouvelle ligne.
Pour tenir les pancartes, ils ont ce coup-ci convoqué des enfants que des grands-mères enguirlandent pour ne pas soutenir le propos avec assez de fermeté. Ils ont aussi posé des rails en bordure du rond-point sur lequel des militants distribuent des tracts aux automobilistes.
Énième bataille d’une guerre interminable et imprévisible, les opposants à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse se sont réunis hier, devant le bureau de Poste du Passage-d’Agen. Ils y ont posté, en direction de 57 élus de Lot-et-Garonne, autant de recommandés avec accusés de réception.
Faire plaisir à Malvy
Les partisans de la rénovation des voies existantes, comme vient de le préconiser la commission Duron, ont demandé aux politiques du département comment serait financée la construction de la ligne entre Bordeaux et Toulouse. Un axe que le gouvernement vient d’annoncer comme prioritaire alors que tous les autres ont fait l’objet d’un ajournement.
Cette ligne serait tracée avant 2030 et coûterait 7,1 milliards d’euros. « Ce gouvernement continue à montrer son manque de cohérence. Il est incapable de dire non à ses deux copains, les présidents de région Rousset et Malvy. Et surtout ce dernier », râlait un manifestant. Dans le même temps, une autre s’étonnait d’être la seule à être venue de Pindères quand le projet de ligne nouvelle a prévu de couper le village des Landes de Gascogne en deux.
Réponses publiées
« C’est un contresens économique », a martelé Jacques Dousset de l’association Très Grande Vigilance (TGV) en Albret. Un responsable associatif particulièrement déçu que la ligne maintenue au calendrier soit celle contre laquelle la mobilisation a peut-être été la plus intense. En Lot-et-Garonne en tout cas.
Les réponses (et les non-réponses) des élus aux courriers expédiés hier matin seront publiées sur le site Internet de TGV en Albret. « Nous refusons ce projet de LGV. Nous voulons son abandon. Nous refusons ce gaspillage. Il va falloir qu’ils nous entendent », s’insurge un tract des opposants.
Source: http://www.sudouest.fr/2013/07/24/la-voie-postale-nouvelle-arme-des-opposants-1122972-3603.php