Ramuntxo Garbisu - publié le 18 septembre 2009 | Bayonne |
Hier à Bordeaux, le Comité de Pilotage réuni autour du Président de la Région Aquitaine a maintenu son calendrier et le but fixés de nouvelles lignes, sans tenir compte de la contre-expertise.
Le Comité de Pilotage de la LGV reste sourde aux contradictions du projet en Pays Basque nord. Photo : eitb
Sous l'autorité de Dominique Schmitt (préfet de la région Aquitaine et coordonnateur pour les Grands Projets ferroviaires du Sud-Ouest), Alain Rousset, le Président du Conseil Régional d’Aquitaine, et son homologue de Midi-Pyrénées, Martin Malvy ont discuté de l'avancée du projet de création de nouvelles lignes ferroviaires reliant Tours à Bordeaux d'une part, Bordeaux à Hendaye et Bordeaux à Toulouse d'autre part.
Les assistaient à ce Comité deux personnalités de Réseau Ferré de France (RFF), l'opérateur chargé de sa mise en œuvre : Hubert du Mesnil, son Président, et Jean-Marc Delion, Directeur général délégué au pôle développement et investissements.
A l’ordre du jour, la validation des nouvelles gares (à Montauban et Mont-de-Marsan) et, pour Dax et Bayonne, le rajout de raccordements "aménagés depuis la voie nouvelle".
Effectuées par les tenants de l'utilisation des voies existantes, les démonstrations d'un gain nul de temps n'auront donc pas infléchi le schéma retenu : le train devra donc freiner, s'arrêter, emprunter un raccordement de 15 km à vitesse lente, pour ensuite repartir à vive allure.
Concernant l'étude des lignes nouvelles, si le communiqué officiel prévoit d'approfondir les études pour rajouter aux trains de fret des "TER à grande vitesse", aucun arrêt supplémentaire n'a été retenu, privant ainsi le tronçon Bayonne-Astigaraga (Pays Basque sud) du passage régulier de ces trains express régionaux.
Les petites gares de la Côte devraient ainsi appréciées d'être sollicitées financièrement, sans être desservies de façon efficace.
Autre objet de vive contestation
En effet, le communiqué déclare "intégrées" les caractéristiques du "Y basque", à savoir la résolution de l'hétérogénéité à Hendaye de trains de voyageurs au sud, et de trains de marchandises au nord.
Le coup de gueule de Michèle Alliot-Marie serait lui aussi "intégré" : l'enfouissement des lignes nouvelles serait privilégié, comme "demandé par Mme Alliot-Marie".
Pour rappel, l'élue de St Jean de Luz avait plaidé fortement, non pas pour l'enfouissement des voies nouvelles, mais pour l'utilisation des voies existantes.
Le contraire eut été surprenant : aucune évocation de cette contre-expertise indépendante suisse qui, à la demande de trois Communautés de Communes du Pays Basque nord, avait conclu à la non-saturation des lignes actuelles pour le prochain demi-siècle.
Une réunion de pilotage pour rien ? Pas si sûr.
Ce nouveau rendez-vous entre les opérateurs et les élus pro-LGV aura permis d'envoyer un signal fort aux contingents d'opposants, de mécontents et de sceptiques : malgré toutes les démonstrations déjà faites, le train de la "modernité" a décidé de poursuivre sa route, les prochaines actions de protestation envisagées l'avaient envisagé...
: le tronçon entre Bayonne et Hendaye "serait arrêté", sans plus de précisions. Mais avec un peu plus de confusion encore.