Depuis 16 ans les associations disent et redisent que la voie ferrée existante est sous utilisée et que sa capacité est très importante. Depuis 16 ans on a tapé en touche, on a ricané, on a ignoré.
Et puis, il y a eu, en 2006, la première étude indépendante qui confirmait nos analyses sur les surestimations de Réseau Ferré de France et sur la capacité de la voie actuelle à accepter le trafic même surestimé de RFF.
Alors l’arrogance à notre égard s’est estompée et quand on a touché du doigt les réalités environnementales et financières du projet de ligne nouvelle, nos positions ont pris du poids. Au panier la presque unanimité des élus à agréer le projet RFF lors de la plénière du Conseil de développement, au point que 3 communautés de communes représentant 29 communes du Pays Basque ont demandé une contre étude au cabinet Citec.
Les conclusions de ce bureau d’étude sont sans appel :
Les lignes pourront largement accueillir la demande RFF (qui ne l’oublions pas est largement surestimée), voire presque le double et cela pendant au moins un demi siècle.
Ainsi les petits merdeux avaient donc raison contre les technocrotes arrogants.
Citec : une compétence reconnue par nos adversaires :
Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’il s’agit d’un bureau d’étude fantaisiste et incompétent comme on l’a dit de la première étude (le bureau d’étude qui a rédigé la première étude (ProgTrans et SMA est aujourd’hui très largement employé par ses détracteurs (Conseil Régional et RFF), car Citec a été sollicité par M Lamassourre (pro LGV notoire) et payé par l’eurocité Bayonne-San Sébastien en mars 2007. Les collaborateurs de ce bureau ont participé à l’étude de l’école polytechnique de Lausanne qui a réalisé un audit du réseau ferroviaire français, audit dont la qualité est unanimement reconnue. On peut certes s’attendre à ce que RFF cherche des poils sur les œufs à l’étude, mais celle-ci est d’ores et déjà incontournable.
Les petits merdeux et les élus…
Maintenant soyons clairs. Oui nos thèses sont validées et renforcées, mais cela ne doit pas nous faire verser dans l’arrogance qu’ont affichée nos adversaires. Nous ne sommes pas encore au sprint final pour le bouquet du vainqueur, nous grimpons encore le col. Nous n’avons pas encore gagné. Cette étude est un bélier mais nous n’avons pas encore enfoncé la porte. Il ne suffit pas de poser le bélier devant la porte pour que celle-ci s’ouvre, il nous faut pousser et frapper fort pour fracasser la porte. Et là il nous faut être nombreux et déterminés.
Dans ce moment si particulier, l’action commune des associations de défense de l’environnement, des syndicats cheminots, des élus et des forces politiques qui ne veulent pas d’une très couteuse destruction de notre patrimoine doit s’affirmer. C’est pourquoi le travail continu, celui laborieux et quotidien de l’information et du débat citoyen (notamment sur nos propositions en faveur des protections pour les riverains) que nous avons impulsé et que nous continuerons et celui mobilisateur et spectaculaire de la prochaine manif doivent s’amplifier.
Le 17 octobre plutôt que début novembre ? Pourquoi pas ! Tous ensembles et en même temps !
Victor Pachon