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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 08:50



Une politique d'investissement "agressive" dans la production d'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique ne représente pas seulement un effort économique considérable, mais s'avérerait rentable à long terme, avance un rapport de Greenpeace et du Conseil européen des Energies renouvelables (EREC).

Les énergies renouvelables pourraient représenter un chiffre d'affaire annuel de 360 milliards de dollars en 2030, tout en permettant de fournir la moitié de la production électrique mondiale. En 2050, cette industrie pourrait être de même taille que celle des industries fossiles.

Selon le rapport "Energy [R]evolution : A sustainable World Energy Outlook", publié conjointement par le Conseil Européen de l'Energie renouvelable (EREC) et Greenpeace International, une action politique "audacieuse" permettrait de réduire de 18 000 milliards de dollars les dépenses en énergies fossiles pour l'électricité d'ici à 2030.

"D'ici 2090, l'énergie renouvelable pourrait répondre à tous les besoins de la planète" estime le rapport. A condition d'investir à hauteur de 14 700 milliards de dollars d'ici 2030.

"Contrairement à d'autres scénarios qui font la promotion des énergies futures au regard de leur coût climatique, notre scenario de révolution énergétique montre comment économiser de l'argent, maintenir le développement économique sans alimenter les changements climatiques catastrophiques", explique Sven Teske, Expert énergétique chez  Greenpeace International et co-auteur du rapport. "Tout ce dont nous avons besoin pour lancer un tel plan est une politique énergétique audacieuse de la part des leaders mondiaux."

"Mettre en place des normes strictes d'efficacité énergétique représente une solide mesure de bon sens économique, et ralentit considérablement la demande croissante d'énergie. L'énergie économisée dans les pays industrialisés offrira de la place pour un accroissement de la demande énergétique dans les économies en développement" ajoute-t-il.

"En multipliant par 4 les énergies renouvelables, non seulement dans la production d'électricité, mais aussi dans la production de chaleur et les transports, nous pouvons réduire la moyenne des émissions de carbone par personne de 4 tonnes actuellement à 1 tonne en 2050."

La période d'instabilité économique actuelle est propice aux investissements dans les technologies renouvelables, met en avant le rapport : C'est un scenario triplement gagnant, pour la sécurité énergétique, pour l'économie et pour le climat.

Le rapport prend l'exemple des coûts additionnels que représente le charbon : d'aujourd'hui à 2030, ils s'élèvent à 15 900 milliards de dollars. C'est plus qu'il n'est utile pour mettre en place cette '[R]evolution', souligne l'étude. Ces sources d'énergies renouvelables produiront de l'électricité sans les coûts additionnels que représenteront le carburant à partir de 2030, créant un nombre 'énorme' d'emplois, et aidant le monde à faire face à la récession économique.

Pour Olivier Schäfer, directeur politique de l'EREC, "le marché mondial des énergies renouvelables peut croître à un taux à deux chiffres jusqu'en 2050, et doubler la taille de l'actuelle industrie des énergies fossiles. Actuellement, le marché des énergies renouvelables est évalué à 70 milliards d'euros, et double de taille tous les 3 ans."

"Du fait des économies d'échelle, les énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne, placée sur des sites favorables, sont déjà compétitifs avec les sources de production électrique conventionnelle. A partir des alentours de 2015, nous sommes convaincus que les énergies renouvelables seront les sources d'énergie les plus rentables."

"L'industrie du renouvelable est prête à fournir les capacités nécessaires pour faire de cette révolution énergétique une réalité. Il n'y a pas d'obstacle technique, mais une barrière politique à la reconstruction du secteur mondial de l'énergie."

 "Des pays comme la Chine et l'Inde sont bien placés pour prendre part à l'énorme opportunité d'investissement offerte par la révolution énergétique" ajoute G; Ananthapadmanabhan, Directeur du programme international de Greenpeace."Cela constituerait un recul pour eux de se concentrer sur les combustibles fossiles pour alimenter leur croissance économique rapide."

Afin de parvenir à un pic maximum des émissions en 2015, puis à leur réduction, les gouvernements, les investisseurs, et les compagnies doivent agir rapidement, et se mettre d'accord sur un accord au niveau des Nations Unies, soulignent les deux organisations.

Parmi les solutions concrète mises en avant par le rapport, figurent notamment la suppression des subventions aux carburants fossiles et à l'énergie nucléaire, le renforcement des bourses de quotas d'émission, des objectifs contraignants d'énergie renouvelable, et des normes pour les véhicules et les bâitments.

Le rapport est consultable sur le site de Greenpeace International

 

Source : greenpeace

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