Des chiffres de futur trafic contredits par une expertise suisse.
Journal SUD OUEST Lundi 09 mars 2009
SAINT-PÉE-SUR-NIVELLE
La LGV fait toujours débat
Trois membres du Cade (Collectif des associations pour la défense de l'environnement) sont venus ce vendredi à Saint-Pée-sur-Nivelle, sur l'invitation du groupe Senpere Egun eta bihar. Un public intéressé par le projet de la LGV a essayé de s'informer sur l'avancée du projet. Didier Rouget, de l'association Ustaritz défense, Jérôme Prieto membre du syndicat LAB et Victor Pachon du Cade, ont tour à tour présenté leur analyse.
Nouvelle étude demandée
Le passage en souterrain évoqué ne sera pas possible au regard du coût engendré par les raccords viaduc-tunnel. « En étudiant les situations existantes, on se rend compte que la LGV est un accélérateur de développement des métropoles, placées aux extrémités tandis qu'elle assèche l'économie de l'intérieur », regrettent les opposants.
Selon eux, les études montrent qu'en dépit d'une autoroute ferroviaire, la fréquentation des camions sera minime tandis qu'elle continuera à croître sur la route.
À ce sujet, le débat a été élargi et les participants ont remarqué que « le va et vient des denrées alimentaires entre le nord et le sud, au seul but de leur transformation à moindre coût, est un scandale. Pour exemple les crevettes qui font l'aller retour pour être simplement décortiquées ».
« Pendant ce temps l'état du réseau ferroviaire existant est dans un état déplorable. C'est le cas de la ligne Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port. La fréquentation des voyageurs entre Biarritz et Paris diminue, concurrencée par easyJet. Les chiffres annoncés par Réseau ferré de France pour justifier la LGV sont contredits par l'étude du cabinet Suisse. Il suffit de compter les trains passant par Saint-Jean-de-Luz pour s'en rendre compte », concluaient-ils.
Des communautés de communes concernées par le passage de la LGV demandent une autre étude, utilisant les voies existantes, car en février dernier, le préfet leur a présenté le projet comme « inéluctable ».
« Si les Grands Projets du Sud-Ouest (GPSO) sont évalués à 12,6 milliards d'euros, le seul tronçon Dax frontière en vaudrait 3 milliards à lui seul. Et ce sont les collectivités territoriales qui sont invitées à payer. Tout cela pour regarder le train passer : car les différentes études quant au choix de la gare, la situent dans la campagne, peut-être dans les Landes ou à Saint-Sébastien », ont affirmé les intervenants.
Site : voiesnouvellestgv.webou.net