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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 16:25


    du PAYS BASQUE

   Euskal Herriko Kazeta 

                


05-02-2009

 

Par Sébastien VAÏSSE

                

            Au centre,Victor Pachon, président du Collectif des associations de défense de l'environnement (CADE)           
                                          qui  regroupe 46 associations sur le Pays Basque et sud des Landes   



Une chose est sûre en matière de financement de la LGV : rien n'est joué, bien au contraire. Suite au refus de la communauté des communes Nive Adour d'adhérer au projet, suite à la demande par la communauté des communes Sud Pays Basque d'une étude indépendante déterminant le trafic réel et la date d'une éventuelle saturation des voies existantes et suite enfin à l'adhésion en demi-teinte de la CABAB, qui dit oui pour le tronçon Tours-Bordeaux mais non pour le reste au vu des (trop) nombreuses zones d'ombres qui planent autour du projet, le vote du protocole de financement proposé par le secrétaire d'État au transport, Dominique Busserau, n'est certes pas compromis mais pour le moins mal engagé en Pays Basque.

Réunis hier pour faire part d'une lettre ouverte au Président de la CABAB, les représentants du réseau des opposants à la LGV longtemps qualifiés «d'anti progrès», ont signalé que face aux subterfuges utilisés «par les promoteurs pour tromper les populations et les élus», ils feront preuve d'une «extrême vigilance».


Des chiffres «truqués»

Rappelant «le climat euphorique dans lequel les partisans inconditionnels du projet, dont vous-même (Jean Grenet, ndlr), baignaient à la fin du débat public», les opposants à la LGV se sont déclarés «tout particulièrement surpris de l'évolution des mentalités» lors de la réunion de la CABAB le 26 janvier dernier.

L'utilité d'une nouvelle ligne reste donc à prouver d'autant qu'en matière de prévisions de trafic fret et voyageurs, «RFF a truqué les chiffres et menti pour justifier son choix». Une évaluation de fret qui «doit encore être revue à la baisse depuis que le Grenelle de l'environnement a acté pour la mise en service de trains longs». Sans parler du rapport de la Cour des comptes qui a donné la priorité à la modernisation et l'optimisation des voies existantes, de l'inadéquation financière de l'autoroute ferroviaire, de la contribution considérable demandée aux collectivités territoriales... la liste est exhaustive.


Inadéquation

Les opposants à la LGV interpellent aussi le Président de la CABAB, Jean Grenet quant aux études complémentaires qui devraient être confiées à l'Agence d'Urbanisme Adour-Pyrénées, dont le directeur a d'ores et déjà prévenu qu'il «ne pouvait agir que dans le cadre de sa lettre de mission, c'est-à-dire dans les limites fixées par la décision de RFF». Un choix pas adéquat d'autant que cette agence, dont les évaluations réalisées se révèlent encore plus approximatives que celles de RFF déjà lourdement contestée, «est d'une incompétence notoire» assume les opposants à la LGV.

Enfin si «les élus fonctionnent encore avec des fantasmes de croissance du XIXe siècle et un PIB qui augmenterait de 5 à 6 % chaque année, ce qui est la base de la théorie de la saturation des voies existantes en 2020, alors qu'ils ont entre les mains des données produites par la SNCF qui montrent déjà la diminution du transit ferroviaire», les opposants demandent une étude complémentaire «commandée à l'École polytechnique Fédérale de Lausanne afin de déterminer la date d'une éventuelle saturation des voies» et appellent «tous les habitants à continuer à s'organiser village par village aux prochaines échéances» conclut Victor Pachon.

                             

                                                                                                                                                                

Source : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20090205/120139/fr/Les-opposants-a-LGV-interpellent-Jean-Grenet

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