EU Youth Strategy 2019-2027 – interim evaluation
Le problème des enfants et jeunes adolescents face aux outils numériques concerne l’addiction aux mobiles et, plus largement, l’addiction aux écrans due à une captologie de l’attention très bien établie par des neuroscientifiques travaillant pour les GAFAM (et que certains d’entre eux ont dénoncé) : addiction catastrophique sur la santé, la concentration, la mémorisation, les relations sociales etc. Cela a été bien démontré par les neurologues Michel Desmurget et Manfred Spitzer, entre autres.
1. Le mal nous vient des GAFAM et de la Silicon Valley. Ces gens-là ont travaillé sur comment capter l’attention de tous et notamment des jeunes et des enfants, vieilles cibles des publicitaires. Or les dirigeants et cadres des GAFAM ont pris des mesures radicales pour protéger leur propre jeunesse des écrans et téléphones mobiles (écoles sans écran, pas d’écrans personnels ni de mobiles avant 15 ans).
2. L’enquête Pisa internationale de l’OCDE lance clairement un cri d’alarme : l’enseignement par les outils numériques est globalement appauvrissant, notamment pour l’apprentissage de la langue maternelle et des maths. Ce qu’ont parfaitement compris les concepteurs des GAFAM qui protègent, eux, leurs enfants.
3. Pour la téléphonie mobile et les cancers du cerveau chez les enfants, l’étude Mobi-Kids à largement été influencée par l’opérateur Orange qui a masqué ses conflits d’intérêts manifestes. Cela a été reconnu après coup (et minimisé) après que l’enquête d’Alerte Phonegate l’a dénoncé. Il faudrait donc que l’Europe la dénonce à son tour ; les lobbys industriels ne pouvant impunément continuer à manipuler la science.
4. Des fabricants de mobiles truquent à une grande échelle les DAS tête, tronc et bassin de leurs appareils, soit à la conception soit lors des mises à jour. Ceci est encore plus dangereux pour les enfants et jeunes adolescents. Ces fabricants doivent être impitoyablement poursuivis en justice. Quant aux protocoles des mesures de DAS, ils doivent être revus de façon plus contraignante (au contact de la tête et du corps).
Pour protéger nos enfants et notre jeunesse, il faut massivement accentuer les efforts de prévention partout en Europe, dans tous les établissements qui accueillent des enfants et des parents. En réponse aux constats alarmants du terrain, un certain nombre de collectivités territoriales et d’Agences régionales de santé en France financent d’ores-et-déjà des initiatives de prévention des risques liés à la surexposition aux écrans, au premier rang desquels les risques sanitaires et humains (retards majeurs du développement, troubles du comportement, troubles du sommeil, troubles du langage, retards scolaires, etc.), ainsi que l’exposition à la violence, au cyber-harcèlement et à la pornographie (dès l’âge de 8 ans en moyenne). Ceci est d’autant plus important que la surexposition aux écrans se conjugue le plus souvent à une exposition aux radiofréquences dont on sait maintenant qu’elles perturbent l’activité du cerveau. Aussi, nous invitons les pouvoirs publics européens à accentuer l’effort en ce sens auprès de tous les établissements, notamment : accueil de la petite enfance, accueil périscolaire, écoles, collèges et lycées.
Il faut donc déployer un vif effort de sensibilisation en respectant toutefois trois conditions :
1. La sensibilisation doit concerner le « monde éducatif» au sens large : élèves, mais aussi parents et communauté éducative, incluant enseignants, direction et médecine scolaire ;
2. Les associations ou institutions sollicitées doivent impérativement pouvoir démontrer une absence de conflit d’intérêt, autrement dit ne pas être financées par l’industrie numérique, qui a investi le champ de la prévention pour mieux l’influencer ;
3. Porter un message ambitieux :
- Respecter les recommandations de l’OMS et des associations de pédiatres en interdisant la vente de jouets numériques, tablettes et ordinateurs pour les bébés et enfants de moins de 3 ans. Cela implique aussi l’interdiction de vendre ou faire la promotion d’applications pour smartphones pour les enfants de moins de 3 ans.
- Pas d’écran avant 5 ans : en cohérence avec le message de l’Organisation Mondiale de la Santé, invitant au « moins d’écran possible » avant 5 ans.
- Pas plus d’une heure par jour avant 10 ans.
- Pas de smartphone avant 15 ans comme pour les enfants des dirigeants des GAFAM : l’accès seul à internet chez les jeunes les expose inexorablement à des contenus inappropriés.
- Encourager le « Défi sans écran » ou « Défi déconnexion » : mis en œuvre avec succès en France depuis une vingtaine d’années ; il apparaît comme le meilleur moyen de sensibilisation à ce jour, permettant aux participants de découvrir les bienfaits de la déconnexion.
- Autoriser éventuellement l’usage du téléphone sans internet pour les jeunes de moins de 15 ans afin d’établir un lien avec les parents (heures de sortie scolaire etc.) en leur recommandant le kit mains libres, de ne pas l’appliquer contre l’oreille, le tronc et au niveau du bassin.
- Interdire l’accès des mineurs aux contenus pornographiques jusqu’à 18
ans, conformément à la loi.
- S’inspirer de l’article n° L227/24 du Code Pénal français, transposé dans la loi du 17 juin 2008, à tous les élèves de primaire, collège et lycée, ainsi qu’à leurs parents, définissant le harcèlement numérique comme un délit (risque pour les auteurs de harcèlement jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45000 € d’amende).
Pour des livres et des cahiers à la place des écrans à l’école :
- Aucun écran présent au sein des crèches, des écoles maternelles et des écoles primaires. Les connexions pour l’administration doivent être filaires et wifi et bluetooth interdits.
- Aucun écran en dehors de l’enseignement de l’informatique au collège.
- Les écrans utilisés dans le cadre scolaire doivent rester dans les établissements.
- Fin du principe de remplacement des cahiers et des livres par des tablettes numériques coûteuses, souvent détournées de leur usage éducatif.Pour beaucoup de collectivités, offrir des tablettes est apparu comme une opportunité de faire un « cadeau » aux administrés tout en contribuant à améliorer l’éducation. Pourtant, le coût écologique, économique et psychologique de ces appareils est colossal. Mal adaptés, rapidement obsolètes, ils finissent le plus souvent dans un placard ou sont détournés pour servir de consoles de jeux, quand les données ne sont pas collectées au profit d’industriels peu soucieux de l’intérêt général. Favorisant la déconcentration, ennemis de la mémorisation, ils sont bien davantage les adversaires que les alliés de l’apprentissage.
Ainsi, tant qu’aucune étude sérieuse – et indépendante – ne démontrera le fameux « bénéfice/risque » de ces terminaux numériques, il est recommandé d’arrêter leur distribution et de maintenir l’usage des livres et cahiers imprimés. À l’avenir, à des fins élémentaires de démocratie, toute introduction d’outils numériques dans les établissements scolaires devrait préalablement faire l’objet de concertation et de validation par les parties prenantes de l’établissement (enseignants, médecine scolaire, direction, parents d’élèves et élèves).
The problem of children and young adolescents facing digital tools concerns the addiction to cell phones and, more broadly, the addiction to screens caused by the captology of attention that has been very well established by neuroscientists working for GAFAM (and that some of them have denounced): catastrophic addiction for health, concentration, memorization, social relations, etc. This has been well demonstrated by neurologists Michel Desmurget and Manfred Spitzer, among others.
1. The evil comes from GAFAM and Silicon Valley. These people have worked on how to capture the attention of everyone, especially young people and children, the old targets of advertisers. However, the leaders and executives of GAFAM have taken radical measures to protect their own children from screens and cell phones (schools without screens, no personal screens or mobiles before the age of 15).
2. The OECD's international Pisa survey clearly sounds the alarm: teaching with digital tools is globally impoverishing, especially for learning the mother tongue and math. This is perfectly understood by the designers of GAFAM who protect their children.
3. Concerning mobile telephony and children’s brain cancers, the Mobi-Kids study was largely influenced by the operator Orange, which masked its obvious conflicts of interest. This was recognized afterwards (and minimized) after the Phonegate Alert investigation denounced it. Europe should therefore denounce it too ; . industrial lobbies cannot continue to manipulate science with impunity.
4. Cell phone manufacturers are fiddling the head, trunk and pelvis SARs of their devices on a massive scale, either at the design stage or during upgrades. This is even more dangerous for children and young adolescents. These manufacturers must be ruthlessly prosecuted. As for the SAR measurement protocols, they must be reviewed in a more restrictive way (in contact with the head and the body).
To protect our children and youth, prevention efforts must be massively increased throughout Europe, in all establishments that welcome children and parents. In response to the alarming findings in the field, a number of local authorities and regional health agencies in France are already funding initiatives to prevent the risks associated with overexposure to screens, the most important of which are health and human risks (major developmental delays, behavioral problems, sleep disorders, language problems, delays in schooling, etc.), as well as exposure to violence, cyber-bullying and pornography (from the age of 8 onwards). This is all the more important as overexposure to screens is most often combined with exposure to radio frequencies which are now known to disrupt brain activity. We therefore invite the European public authorities to increase their efforts in this direction in all establishments, in particular: day nurseries, after-school care, primary, secondary and high schools.
We must therefore make a strong effort to raise awareness, while respecting three conditions:
1. Awareness must concern the "educational world" in the broadest sense : pupils, but also parents and the educational community, including teachers, management and school doctors;
2. The solicited associations or institutions must be able to demonstrate the absence of conflict of interest, in other words, they must not be financed by the digital industry, which has invested the field of prevention in order to better influence it;
3. Carry an ambitious message:
- Respect the recommendations of the WHO and pediatricians' associations by banning the sale of digital toys, tablets and computers for babies and children under 3 years old. This also implies a ban on the sale or promotion of smartphone applications for children under 3.
- No screens before 5 years old : in line with the World Health Organization's message of "as little screen time as possible" before 5 years old.
- No more than one hour per day before 10 years old.
- No smartphones before the age of 15, as is the case for the children of GAFAM executives: access to the Internet for children on their own inexorably exposes them to inappropriate content.
- Encourage the "No Screen Challenge" or "Disconnect Challenge" : successfully implemented in France for the past 20 years, this appears to be the best way until now to raise awareness, allowing participants to discover the benefits of disconnection.
- Possibly authorize the use of the phone without internet for young people under 15 years old in order to establish a link with parents (school outing times etc.) by recommending the hands-free kit, and not to apply it against the ear, the trunk and at the level of the pelvis.
- Prohibit the access of minors to pornographic content up to the age of 18 years of age, in accordance with the law.
- Be inspired by the article n° L227/24 of the French Penal Code, transposed in the law of June 17, 2008, to all primary, middle and high school students, as well as their parents, defining digital harassment as a crime (risk for the authors of harassment of up to 3 years of imprisonment and 45000 € of fine).
Promote books and notebooks instead of screens at school:
- No screens present within nurseries, preschools and elementary school. The connections for the administration must be wired, and wifi and bluetooth prohibited.
- No screens outside of the teaching of computer science at the college.
- The screens used in the school environment must remain in the establishments.
- End the principle of replacing notebooks and books with expensive digital tablets, often diverted from their educational use.
For many communities, offering tablets was seen as an opportunity to give a "gift" to their citizens while contributing to improving education. However, the ecological, economic and psychological cost of these devices is enormous. Bad-adapted and rapidly obsolete, they often end up in a closet or are diverted to serve as game consoles, or the data is collected for the benefit of industrialists with little concern for the general interest. Favoring deconcentration, enemies of memorization, they are more the enemies than the allies of learning.
Thus, as long as no serious - and independent - study demonstrates the famous "benefit/risk" of these digital terminals, it is recommended to stop their distribution and to maintain the use of printed books and notebooks. In the future, for basic democratic purposes, any introduction of digital tools in schools should be subject to prior consultation and validation by the educational community of the school (teachers, school medicine, management, parents and students).
Contribution de l’Association Résistance 5G Nantes à EU Youth Strategy 2019-2027 – interim evaluation
Fabien Lebrun et Bernard Neau, Co-présidents de l’association, remercient le Collectif Attention pour leur avoir beaucoup emprunté de leurs préconisations.