L’Édito : Comment Atos n’a pas su amortir le choc ?
Atos saura amortir le choc ! Paroles, paroles ! Oui mais comment demande la CFDT ? Quelle stratégie, quelles actions ? En intégrant un ancien Premier Ministre au Conseil d’Administration ? En mettant au chômage partiel un jour par semaine des managers, des commerciaux et autres fonctions supports, déjà très surchargés, les obligeant à boucler le travail de la semaine en seulement 4 jours ? En faisant la chasse aux intercontrats ? En licenciant en catimini à tout va, abusivement, plusieurs salariés, y compris en situation de handicap, pendant les congés, pendant la crise COVID ? En négociant des ruptures conventionnelles du contrat de travail de salariés protégés pour s’en débarrasser plus facilement ? En externalisant les fonctions finances en Bulgarie à travers un plan social déguisé, mettant à mal 35 salariés en France ? En changeant en deux temps, trois mouvements sans raison avouée, sans objectif fixé, sans feuille de route, le directeur général France/Europe du sud ? Nous souhaitons bon courage à l’heureux élu ! En démantelant et en désintégrant des filiales présentées pourtant comme des startups innovantes, en croissance et à l’activité complémentaire de celle du groupe ? La dernière victime en date n’est autre qu’Imakumo ! En restructurant le groupe à travers le fameux projet Spring dont personne ne comprend les tenants et les aboutissants, même pas les instigateurs ? Et entretemps, le groupe en est réduit à se vanter du rachat de toutes petites « pépites » (pas chère ? Tout le contraire de Syntel ?) d’acquisition de nouvelles « super compétences », qu’on s’empresse d’annoncer aux analystes, sans toujours remplir les obligations légales d’information et de consultation des élus, des fois que ces derniers découvrent et dévoilent le pot aux roses !?
Jusqu’à quand va-t-on continuer à nous leurrer, à leurrer les marchés, à leurrer les organismes de notation financière, RSE, égalité femme-homme, à leurrer les clients, à leurrer les fournisseurs, à leurrer les salariés, à leurrer les candidats au recrutement en faisant miroiter des primes d’intéressement qu’ils ne toucheront jamais, à leurrer les organismes de subvention de l’état ? Non « messieurs les chefs » (il n’y a que des hommes aux plus hauts postes et avec les plus hautes rémunérations) « Répété souvent, un mensonge devient réalité. », la nouvelle punch line du groupe Atos ? Cette citation attribuée à Lénine (assez saugrenue comme référence d’un groupe du CAC 40), à laquelle vous faites référence en page 9 de votre rapport pseudo-scientifique « Atos Journey 2022 » qui ressemble plus à un numéro de « Que sais-je » qu’à un numéro de « Nature », ne saurait être
une stratégie de gouvernance
Atos France va mal, les salariés sont fatigués. On a trop tiré sur la corde, « messieurs les chefs » nous pouvons, nous aussi, nous exprimer à votre façon. Peut-être réussirons-nous à nous faire entendre ? « Secouez-vous et gérez, pour être compétitifs au lieu de faire des économies misérables de bouts de chandelles. Allez ! Mettez-vous vite au vrai travail, à l’instar de vos concurrents qui eux assurent ! Faire des affaires, gagner de l’argent, c’est votre boulot, ne l’oubliez pas ! On veut voir des résultats rapidement, sinon admettez votre insuffisance professionnelle, voire votre incompétence, et puis basta ! »
Cessez d’être dans le déni, posez-vous un peu des questions sur votre « efficience », votre « talent » à vous ! Le problème c’est vous, votre gouvernance, votre absence de stratégie visionnaire gagnante, votre méconnaissance de votre entreprise, du terrain, de vos salariés, de leurs compétences, de vos clients, des entreprises que vous achetez… Vous bricolez, vous pataugez !
Le problème ne vient certainement pas des salariés, ce serait trop facile de leur rejeter vos fautes !
La COVID @Atos, le jour d’après, #Ready à lâcher les salariés !
Le groupe Atos a décidé de façon unilatérale la mise au chômage partiel de certains de ses salariés dans l’ensemble de ses sites dans le monde, là où les législations locales le permettaient. Les salaires ont été payé à 100 % uniquement dans les pays où des accords sur les mesures liées à la crise COVID ont été signés avec les syndicats. Cet accord, pour la France prévoit, en contrepartie, outre le non-versement de dividendes aux actionnaires, une flexibilité peu contraignante dans la prise des congés et surtout des mesures pour encadrer le télétravail et préserver la santé des salariés. L’accord a également acté le maintien du budget des CSE pour ne pas impacter les ASC ainsi que la masse salariale de référence pour la détermination de la participation… Pour la CFDT, qui a l’a signé, il s’agissait surtout d’éviter à nos collègues, qui n’ont pas choisi cette situation d’activité partielle, de subir la double peine d’un chômage et d’une diminution de salaire ! Dans le reste du monde, sans accord ou obligations légales l’y contraignant, Atos n’a pas hésité à ne pas compenser les salaires de ses chômeurs partiels ! En France, pour ne citer qu’un de nos concurrents, Capgemini a mis en place le chômage partiel et n’a pas compensé les pertes de salaire parce qu’aucun accord n’a été négocié !
Cependant, la direction a usé et abusé du « droit » qu’elle a obtenu grâce à l’autorisation de l’inspection du travail. Certains salariés surchargés ont été mis en chômage partiel un jour par semaine et devaient malgré tout boucler leur travail de la semaine en 4 jours. Tout est bon pour gratter quelques euros à l’état… Est-ce vraiment éthique ?
Cet accord sur les mesures visant à répondre à la crise sanitaire inédite que nous connaissons comprend de belles mesures que nous avons réussi à « arracher » à la direction pour protéger et compenser les salariés telles que les tickets restaurant pour tous les télétravailleurs, les indemnités kilométriques pour ceux qui ont changé de mode de transport, le complément de salaire… La CFDT se demande si la direction, a posteriori, n’a pas regretté d’avoir signé cet accord !?
Force est de constater que les inspections du travail ont autorisé la presque totalité des demandes de chômage partiel des entreprises. Très rares sont les sociétés qui ont payé les compléments de salaires à 100% ! Il n’en demeure pas moins qu’avec ses abus Atos gâche tout, pour des miettes, au risque de se faire contrôler ! Atos détruit l’emploi à petits coups, jette les salariés après les avoir utilisé et glorifié pendant la période de crise ! L’amour dure 3 mois chez Atos ! En effet, Atos n’a pas hésité à multiplier les licenciements pendant la période des congés, à faire la chasse aux intercontrats et aux salariés en situation de handicap, à mettre en œuvre l’externalisation du service Finance… Manifestement, Atos n’a pas joué le jeu et n’a pas respecté ses engagements de maintien de l’emploi, ni le contrat social et citoyen implicite !
De nombreuses entreprises n’ont pas respecté les règles. C’est pourquoi la CFDT souhaite une loi contraignant les entreprises à rembourser les aides. Son secrétaire général, Laurent Berger a demandé à cet effet aux autorités d’être « moins naïves » et de demander des comptes aux entreprises qui « ne jouent pas le jeu ».
RésultatS, panique et remue-ménage !
Les résultats du premier semestre de la France ont été publiés à la fin du mois de juillet avec ceux de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal (tous ces pays sont maintenant regroupés au sein de la nouvelle région Europe du Sud). En effet, depuis janvier notre groupe a initié une transformation d’ampleur, menée tambour battant, pour aller vers un modèle orienté client annoncé comme une nécessité « vitale » pour rester dans la course face à nos concurrents. En plus du découpage par région, des industries verticales ont été mises en place autour d’un modèle pour le moins confus qui laisse planer de nombreux doutes sur le devenir de certaines divisions (lire l’avis du CSE Central en date du 22 juillet 2020) page 9 en suivant le lien.
Bref, quelques jours après la publication des résultats du premier semestre, on apprenait que Yannick Tricaud succédait à Jean-Philippe Poirault au poste de directeur de la RBU Europe du Sud. Une succession présentée dans une relative discrétion et qui intervient moins d’un an après l’arrivée de Monsieur Poirault. Cette dernière avait, elle, fait l’objet de nombreuses communications.
Il faut dire que les résultats de l’Europe du Sud ne sont pas au niveau des autres régions du monde et que les résultats de la France sont nettement en dessous des attentes du groupe.
C’est peut-être la faute au coronavirus mais certainement pas la faute des salariés car tout le monde a fait le maximum pour continuer son activité, même dans des conditions parfois difficiles.
Le télétravail a été un franc succès et l’accord sur les mesures exceptionnelles en réponse à la pandémie a permis une juste répartition des efforts, en maintenant notamment un salaire à 100 % pour les salariés qui travaillaient pour des clients qui ont interrompu leurs activités.
La baisse d’activité de nos clients, avec des mesures gouvernementales plus strictes que dans certains pays du monde, explique pour partie cette situation, certes dégradée, mais loin d’être catastrophique.
L’activité commerciale reste dynamique, et les carnets de commandes sont pleins, selon la direction. Dès lors, nul doute que la profitabilité sera de nouveau au rendez-vous. Coté CFDT nous avons déjà prévenu la direction qu’il est inimaginable que la course aux résultats sur ce second semestre se fasse au détriment des salariées et des salariés !
NAO, Intéressement, participation, bérézina mais pas pour tous !
Dans le document Atos journey 2022, vous pourrez voir la figure à gauche en page 17 ou lire page 40 : « Pour réussir, les entreprises doivent regarder au-delà de la performance financière à court terme. Elles doivent abandonner la pure valeur pour les actionnaires, et rééquilibrer responsabilité et rentabilité ; donner un sens au travail de leurs collaborateurs, contribuer positivement à la société et créer plus de valeur pour leurs actionnaires ». Pure démagogie ! La direction ne se réveille qu’au début du mois de septembre pour inviter les syndicats à une négociation, après l’expiration du délai légal du 30 août (Un accord sur l’intéressement doit normalement être conclu avant le 30 juin de l’exercice où il est applicable. Exceptionnellement, en raison de la crise sanitaire, ce délai légal a été reporté au 30 août). Historiquement, nous commencions la négociation début juin, puis nous la finissions autour du 30 juin avec des prolongations sous forme d’un harcèlement téléphonique de la direction du groupe qui aboutissait à la signature de certains syndicats d’un accord ou d’un avenant. L’inspection du travail tolère un peu de retard. Ces accords non féconds, la CFDT ne les a jamais signés et l’histoire lui a donné raison.
Au tout début d’année, la CFDT a demandé à plusieurs reprises à la direction d’entamer des discussions dès le premier trimestre sur les clauses d’un nouvel avenant qui déclencherait enfin de l’intéressement pour tous les salariés. Nous avons relancé la direction pendant la crise COVID, en leur rappelant que cette négociation pouvait être réalisée par conférence téléphonique, comme cela a été fait pour le contrat de génération ou l’égalité Femme-Homme. La direction n’a jamais répondu à notre demande. On s’est donc légitimement posé des questions sur leur motivation réelle à vouloir aboutir à un accord qui déclenche vraiment de l’intéressement avec un mode opératoire « On est en retard ! Vite ! Vite ! Vite ! Sinon on n’a rien. ». Serait-ce juste pour obtenir un document à présenter aux marchés financiers ?
Non, messieurs les dirigeants, « Répété souvent, un mensonge devient réalité » ne saurait être une stratégie de gouvernance !
Sur le fond, pour les rémunérations prévues ou à venir :
- Les NAO (négociations annuelles obligatoires, incluant la politique salariale) devraient démarrer le 1er octobre, mais la direction ne semble pas vouloir la mener en annonçant d’ores et déjà un budget NAO avoisinant les 0€.
- Par conséquent, le budget lié à l’égalité Femmes-Hommes sera certainement aussi du même niveau. La direction avait refusé notre demande de préciser un budget spécifique dédié à l’égalité professionnelle pour cette année particulière, dans l’avenant signé par les 3 autres syndicats et que la CFDT a refusé de signer pour cette raison justement. À suivre…
- Une participation annoncée en CSE Central à hauteur de 213 euros par salarié, puis la direction s’est retractée, en disant avoir fait une erreur de calcul parce qu’elle a « oublié d’inclure » les 130 salariés environ d’IMAKUMO et qu’en fait la participation sera de 130 euros environ par salarié !
- La politique d’intéressement proposé par la direction n’est pas suffisamment significative pour parler d’intéressement aux résultats du groupe : potentiellement 95 euros et ce n’est pas sûr ! Alors même qu’Atos envisage une rémunération de son nouvel administrateur à hauteur de 40 000 € /an & 2 500 € par réunion, ce qu’il cumulera allègrement avec le reste de ses rémunérations ou indemnités.
- Il n’est PAS ADMISSIBLE QU’ATOS N’AIT PAS TENU COMPTE DU CONTEXTE ECONOMIQUE EXCEPTIONNEL tel que le prévoyait l’accord avec un budget H2 2020, certes révisé, mais qui reste au-dessus du budget H2 2019 alors que nous sommes en pleine crise COVID !
Il n’est pas admissible non plus que la direction du groupe continue juste à vouloir communiquer aux analystes financiers la signature d’un avenant intéressement afin de crédibiliser ses objectifs, alors qu’elle doute elle-même de pouvoir les atteindre !
Guernica, Picasso à l’œuvre aux services finance Atos
Exhumer le vieux projet « Picasso »* et en faire un Guernica ! Voici la toute dernière œuvre d’art de notre direction générale en mal d’idée ! « La folie c’est de toujours faire la même chose et de s’attendre à un résultat différent », une citation d’Einstein plus scientifique et moins démagogique (toute ressemblance avec des faits réels ne seraient que pure et fortuite coïncidence).
L’information-consultation a débuté au CSE central, alors qu’elle concerne strictement des salariés du périmètre Atos Bull Technologie et Fonctions Support, le 27/08/2020, avec l’intitulé « projet d’extension de l’utilisation des centres de services partagés Finance dans le cadre du programme RACE7** ». Il s’agit en réalité d’une information-consultation sur la réduction d’effectifs de la division Finance au sein de la GBU France par l’externalisation de l’activité. La direction joue avec les mots pour masquer, déguiser un PSE. Ces salariés, alors qu’ils croulaient sous le travail, la direction avait décidé de les mettre au chômage partiel, puis elle s’est retractée lorsque les syndicats ont menacé d’alerter l’inspection du travail !
La direction ne s’en cache pas : l’objectif est comme d’habitude une réduction des coûts sous couvert « d’efficience »
Dans sa première présentation, la direction déroule les moyens qu’elle compte mettre en œuvre pour se séparer des salariés concernés. Elle les dit même presque tous âgés de plus de 55 ans ! Elle préconise des licenciements pour inaptitude ou incompétence professionnelle ! Mais elle sait faire, puisqu’elle s’est bien entrainée pendant la crise COVID, le confinement et les congés ! Elle annonce aussi le recours à une GPEC, (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui n’existe pas en réalité !) et surtout compte bien mettre en œuvre le dispositif contrat de génération à volonté !
Tous les syndicats ont exigé l’arrêt immédiat de ce projet mais la direction semble décidée à continuer sa marche effrénée ! Lire le tract intersyndical
Non, messieurs les dirigeants, « Répété souvent, un mensonge devient réalité » ne saurait être une stratégie de gouvernance !
Soyez assurés que la CFDT reste mobilisée et comme d’habitude ne lâchera absolument rien !
* Projet “Picasso” : projet présenté aux représentants du personnel en 2016 dans le cadre d’une Information/consultation, relatif au projet d’évolution du contrôle de gestion dans la GBU France.
** Projet “Race 7 finance” : Information/consultation du CSE Central en août 2020 sur le projet d’extension de l’utilisation des centres de services partagés Finance (le projet Race 7 concerne l’ensemble des métiers des fonctions support, le périmètre RH a déjà été traité en janvier 2020)
Projet Spring : le flou artistique !
Le groupe Atos par le biais de ce projet* mise totalement sur une politique de communication, d’affichage vers l’extérieur, plus précisément les analystes & médias financiers et par ricochet des investisseurs. Il s’agit pour la nouvelle gouvernance d’affirmer et de rassurer sur sa maîtrise de la stratégie, de l’offre et de la dynamique commerciale ainsi que des objectifs.
Alors que le mot d’ordre était innovation et technologie de pointe, la direction du groupe, avec une vision purement technocratique, s’est contentée de plagier de façon expéditive un « beau » projet théorique en s’inspirant dans les grandes lignes de ce qui existe déjà chez nos meilleurs concurrents : du réchauffé, cela dénote une carence d’idées manifeste. Comment la direction du groupe peut-elle espérer de cette façon récupérer le retard par rapport à sa concurrence qu’elle confesse sans gêne ? Avec ces méthodes, nous serons toujours à la traine ! D’ailleurs nos concurrents sont-ils toujours dans cette logique ? Sommes-nous condamnés à toujours être des suiveurs ou allons-nous enfin être des précurseurs ?
Comment cela peut-il être alors qu’Atos vante sa « communauté scientifique » qui phosphore sur Atos et l’entreprise de demain, de 2022, de 2024, à coup de rapports et de journées scientifiques. Encore de la communication novlangue, poudre aux yeux !
Le projet Spring dans sa phase D2 accuse toujours un manque criant de maturité. En France, la réalité du terrain a eu vite fait de le rattraper. En effet, on observe l’expression de réserves et l’apparition d’exceptions, notamment pour les divisions BDS et B&PS qui n’ont pas l’air d’être parties pour s’insérer dans le projet. Voilà qui augure d’un échec annoncé de l’opération globale. Les responsables de ces divisions ont fait valoir la réussite de leurs affaires et donc le fameux principe « pourquoi changer une affaire qui marche ».
Le déploiement du projet Spring risque d’induire une sorte de tri des salariés, de sélection et à fortiori de stigmatisation. Notamment ceux qui rapportent versus ceux qui rapportent moins, voire ne rapportent pas : les winners vs loosers… Dans le même temps, la direction ne présente ni n’envisage aucun plan de formation propre au projet pour la suite, ni aucune adaptation d’un plan de formation de l’UES Atos France (plan qui n’existe pas en réalité) ! Comment, sans aucune stratégie d’accompagnement, de rehaussement, de boost des carrières et des compétences, de passerelles, d’opportunité de reconversion, en l’absence totale d’une politique GPEC, peut-on réussir cette restructuration ? Ceci alors même que la direction affiche vouloir sauvegarder l’emploi, notamment dans un contexte de COVID ! Ne serions-nous pas plutôt dans une stratégie d’isolement des salariés et des « practices » pour mieux élaguer dans un avenir proche ?
Le retard et le flottement constatés dans la sélection des 173 premiers salariés du management qui vont rejoindre les verticales, ne seraient-ils pas dus à un manque d’engouement des candidats au vu de l’incertitude sur la réussite de ce projet et l’avenir de leur carrière ?
Non, messieurs les dirigeants, « Répété souvent, un mensonge devient réalité » ne saurait être une stratégie de gouvernance !
Pour résumer : Spring, on n’y comprend rien, on n’y croit pas trop, on n’y adhère pas du tout ! Et la direction n’a pas l’air d’être dans d’autres dispositions.
Lire l’avis du CSE central
Communication “Programme Spring” de la direction
* Projet “Spring” : Information/Consultation ayant pour sujet l’évolution de l’Organisation du Groupe Atos (projet de verticalisation porté par la Direction Générale qui ambitionne une transformation d’ampleur du groupe conformément aux annonces stratégiques du plan Advance 2021)
Atos & start-up : Achat–démantèlement–mise–à–mort
Les élus du CSE Imakumo et les élus du CSE Central ont émis des avis défavorables au déménagement des différentes agences d’Imakumo, à savoir Bordeaux, Nantes, Strasbourg et Lyon, vers les sites Atos. Une fois de plus, Atos met en branle sa machine infernale : Après avoir acheté une entreprise florissante, innovante et à la pointe de la technologie, avoir fait toute la communication vers les marchés pour s’enorgueillir de l’acquisition d’une pépite dont les activités sont présentées comme complémentaires de celles du groupe, elle entreprend son démantèlement pour l’intégrer dans le modèle Atos ! Les commerciaux et les managers se retrouvent déboussolés et les mains liées par les process et les outils Atos. Les talents quittent le navire, désappointés et désenchantés. Puis, pour minimiser le coût « du poste de travail » on finit la besogne en déménageant les salariés des petites agences à taille humaine des centres villes vers les sites Atos en périphérie, sans place de parking. Pour une population nomade, c’est le bouquet ! On détruit ce qui reste de l’activité, on broie et on achève… La CFDT s’insurge sur ces pratiques qui se sont instituées en mode opératoire au sein du groupe Atos avec FastConnect, Amesys RSS, Amesys Conseil, Imakumo… La CFDT craint un départ massif des salariés Imakumo dépités vers d’autres entreprises plus bienveillantes qu’Atos, où il fait bon travailler !
Non, messieurs les dirigeants, « Répété souvent, un mensonge devient réalité » ne saurait être une stratégie de gouvernance !
Afin de préserver au maximum les droits des salariés, la CFDT a négocié et a signé un accord pour la mise en œuvre des mesures d’accompagnement de ces déménagements. Lire le texte de l’accord.
Atos, champion de l’optimisation sociale ?
A la réception du mail de la direction, nous avons cru qu’il s’agissait d’une bonne blague. Mais non, Atos est bien salué pour son engagement en faveur de l’égalité professionnelle hommes-femmes par Parity.org !
Qui est Parity.org et comment cet organisme est-il arrivé à cette conclusion, sur quelles bases ?
De quel Atos s’agit-il ?
Quel est le groupe qui compte 2 femmes et 17 hommes au comité de direction du groupe ? Atos
Quel est le groupe qui a une seule femme directrice de région (RBU) ? Atos
Quel est le groupe qui ne compte aucune femme parmi les 10 plus hauts salaires en France ? Atos
Quel est le groupe dont la femme la mieux payée en France est à la 17e position ? Atos
Quel est le groupe qui compte 2 femmes et 19 hommes au comité de direction France ? Atos
Quel est le groupe qui n’applique pas les accords sur l’égalité professionnelle signés avec les syndicats ? Atos
Quel est le groupe qui a attendu que la loi le contraigne pour bricoler des rattrapages et sortir in extremis un indice égalité professionnelle présentable ? Atos
Quel est le groupe qui refuse de faire appel à un expert pour aider à identifier et solutionner la problématique de l’égalité professionnelle ? Atos
Quel est le groupe qui a refusé de préciser le budget alloué à l’égalité professionnelle cette année dans l’avenant qui proroge l’accord qui n’est pas appliqué et maintient un flou total sur les rattrapages de cette année ? Atos
Quel est le groupe qui distribue des fleurs à ses salariés femmes pour la journée internationale des droits des femmes au lieu de faire évoluer leurs carrières et augmenter leurs salaires afin d’éliminer les discriminations ? Atos
Quel est le groupe qui au lieu d’agir fait de la communication pour s’acheter une image auprès des marchés, des organismes d’état, des lobbyistes de tout genre, RSE, égalité F/H… ? Atos
Non, messieurs les dirigeants, « Répété souvent, un mensonge devient réalité » ne saurait être une stratégie de gouvernance !
La CFDT va écrire à Parity.ORG pour demander des explications ! Gageons que cela fera bouger la direction et qu’elle consacrera dans le cadre des NAO, qu’elle annonce à minima un budget pour l’égalité professionnelle ! Il est inadmissible que les femmes subissent encore une double peine en raison de la crise COVID !
Champs électromagnétiques, danger de mort : briser l’omerta !
Une minute de silence a été observée en séance plénière du CSE central du 25 septembre à la mémoire de nos 12 collègues décédés. 3 étaient du site de Bezons et 9 du site des Clayes-sous-Bois. Ils ont travaillé dans les mêmes espaces de bureau. Ils sont décédés des suites de cancers (gliome et leucémie) qui seraient la conséquence d’une longue exposition aux champs électromagnétiques. La direction a tenté de minimiser, puis est allée en justice contre deux instances CHSCT en 2019 afin de bloquer les enquêtes demandées par les élus sur le sujet. La justice a débouté la direction et a reconnu le bien-fondé de la demande.
Les élus du CSE Central ont exigé que la direction remplisse son devoir de santé et de sécurité et surtout de prévention et que ce sujet soit rapidement traité en CSE Central dans le cadre de la commission santé, sécurité et conditions de travail prévue notamment à cet effet.
La direction a botté en touche prétextant que le sujet n’était pas à l’ordre du jour, la CFDT a répondu que le décès de nos collègues n’était pas non plus à l’ordre du jour !
Non, messieurs les dirigeants, « Répété souvent, un mensonge devient réalité » ne saurait être une stratégie de gouvernance !
Les élus et l’ensemble des syndicats sont déterminés à faire toute la lumière sur ce sujet épineux et dramatique qui nous frappe de plein fouet afin de protéger l’ensemble des salariés Atos.
Lire la déclaration intersyndicale
Un reportage « complément d’enquête » sur les Champs Electromagnétiques tourné aux Clayes sera diffusé sur France2, le jeudi 22 octobre à 23h. Le reportage est intitulé 5G : l’onde d’un doute.
Vos contacts :
Imakumo – Engage ESM : Mehdi ATTAR, Julien Guillot
Atos International : Alexandre GILLET
Aix en Provence : Olivier BALFOURIER, Rémy RAYMONDO, Karine DUMOULIN, Vincent GENTIL, Jean-Luc GIMENEZ, Maria-Gabriela LOVATO, Bernard BROUILLET, Isabelle FINETTE, Philippe STOLPE, Carole MILLET, François ZANABONI, Laurent VARINI
Angers : Dominique ROUGER, Régis GARREAU
Bezons : David CASTELLI, Isabelle BELZANNE, Armen GH-ARAKELIAN, Sihem KOLSI, Safia ZEMMAL, Hakim ENNADRE, Djemel DRICI, Leila LFAREH, Eric BAAN, Nassim BAKIRI, Thierry GOTTI, Youssef OUNZI, Yazid YOUS, Akila BOUNEKTA, Rachid EL MORNAKI, Malik MEKERRI, Abderrahmane HALLA, Fabricia JAGER, Christophe LAGUERRE, Jules-Mensah FAGBEGNON, Philippe CUVELIER, Samia MEHREZ, Joseph MASSOCK, Houssem GHERISSI, Fabienne LAFOND, Marie-Christine DUFFEZ, Jérôme BERTIN, Sarah LECONTE, Frédéric BLUM, Ghislaine MONER, Dominique PIERRE, Sabrina KAOUAHLI, Malika CHABANI, Encarnita ALEMANY
Bordeaux : Faïza TALEM, Frisco FERNANDEZ, Peggy MARSAN, Claire PHALIPOU
Bruyères : Ahcène HETTAL
Caen / Rennes : Luc MATHIEU, Denis MATHELIER
Cergy: Arnaud BLANC
Clermont : Marc DUGUET, Olivier DUTHEIL, Grégory NAILLAT
Grenoble / Echirolles : Denis GUTFREUND, Martine MAURIN, Françoise MILLE-REY, Benoît BOIREL, Thierry ROBIN, Marie-Claude SEYLLER, Stéphane JOUNIAUX, Guy-Bernard CLERC, Fabrice GERFAUD VALENTIN, Sébastian PAZ, Patricia GABORIEAU, Zivan MICIC, Thierry LUBINEAU Serge ZANGHERI, Claire SOURNIAFEDER, Didier DEPLANCKE
La Réunion : Laurent PHILOGENE, Nicolas LEBON
Les Clayes / Boulogne Billancourt : Nermine SHALABY, Christophe GUILBAUD, Dominique PIERSON, Adel KLAI, Foad EL-HANNOUFI, Alain CHEBBAH, Lionel WURFFEL, Sylvie GILLET, Willy RAJERISON
Lille : Houssine BRAHIM, Rachid DERDAKI, Jean-Philippe BOURRIEZ, Grégory DECAN, Valérie RODRIGUES, Max DESWARTE, Françoise DELPLACE, Philippe WROBEL, Olivier RICHET, Jean-Marie FLAMME, Catherine GILMANT
Lyon / Villeurbanne : Frédéric DESMOULIN, François BORJA, Eric LEMIERE, Stéphane GAUTHERON, Lionel JACOB, Chrystelle ROUSSET, Amir BOUTOUCHENT, Stéphane FUSILS, Edin HAZNADAR, Fadela MOUHOUB, Lucas ROUSSET, Bruno PALLATIN, Anne MEZENGE, François MOURET, Hassiba KIRATI, Philippe GEORGET, Warda MSALLAK, , Morad AIT-MESSAOUD, Julien DELISLE, Jérôme LORIOT
Montpellier : Alexis DEBOURDIEU, Sabine JEST, Schehrazed LAGRINI-LEBERT
Nantes / Niort : Vincent PRIN, Francine FREISS, Hervé KAMANI-TOKO, François NECTOUX
Orléans/Tour : Lucien CALOC, Sylvain BRISSARD, Anne-Ségolène BOULANGER, Thierry HACHET, Thierry MADEC, Dominique MARTIN, Mohamed SAMIR, Frédéric RICHER, Frédéric DARDE
Saint Ouen / Aubervilliers : Salomon MAMAN, Norbert RAFFOLT, Djamila LABOUDI, Malek-Hossein SHAHIN, Sandrine MEZZANOTTI, Laurent LE CADRE, Sylvie ANTOMARCHI, Serge BABET
Six-Fours : Guylaine PIERSON
Sophia Antipolis : Dominique DERAI, Hélène LAMOUREUX, Carlos ARAUZ-FLORES, Stéphane DUFLOT
Strasbourg / Mulhouse : Tristan LABBE, Jean-Marc NAHLOVSKY, Olivier KREISS, Mathias TERREAUX, Benoît NAEGEL
Toulouse :Claire PHALIPOU, Alia IASSAMEN, Philippe SERAUD, Yves DUCLER, Caroline ESPERANCA, Patricia SEGONDS, Pierre JEAN, Denys LOMBARD
Trélazé : Thierry POUPLIN, Laetitia VINSONNEAU, Sébastien LAVIS, Hélène DELESTRE, Denis JAGUENEAU, Yves MORIN, Alain MONTRIEUX