ENEDIS, un État dans l’État ?
L’État aurait-il décidé, en autorisant et en soutenant le déploiement du compteur-capteur Linky, de condamner tous les foyers à porter un bracelet électronique ?
C’est une question qui vient immédiatement à l’esprit au fur et à mesure que les informations se font plus précises, confirmées quotidiennement par les citoyens-usagers responsables.
De fait, la comparaison entre les fonctions d’un capteur Linky et celles d’un bracelet électronique prêtent à réfléchir sur le regard que l’État et ENEDIS portent sur le citoyen, ex-usager, devenu client… et aujourd’hui mis sur écoutes permanentes.
Pour bien comprendre la corrélation et lorsque l’on connaît les fonctions du capteur Linky, il est intéressant de lire des extraits de ce que dit Wikipedia (textes en italique et entre guillemets) sur cet objet connecté qu’est le bracelet électronique en changeant parfois un mot ou deux.
1. Remplaçons « condamné » par « client » et « prisonnier » par « domicile », juste pour voir
« Le placement sous surveillance électronique fixe (PSEF), … permet de s’assurer de la présence du condamné à son domicile à certaines heures déterminées….
Le principe consiste à poser sur le prisonnier un marquage électronique inviolable. »
2. Remplaçons ici « évasion » par « rupture de contrat avec le fournisseur »
« … Le fait de se soustraire à une telle mesure est considérée comme constituant une évasion. »
3. Ici on ne remplace rien… tout semble à peu près concorder
« … l'émetteur « permet une communication entre le centre de surveillance et la personne qui peut faire l'objet d'un enregistrement ». Un fichier, ou système de traitement de données, a été constitué… à cette finalité. Les données sont conservées pendant la durée du placement sous surveillance, et ensuite pour une période de dix ans. »
4. Où l’on voit qu'un condamné a, au final, plus de droits au respect de sa vie privée qu’un client d’ENEDIS (remplacez « bracelet » par « Linky »)
« Les enjeux technologiques associés sont relativement clairs même si leur solution n'est pas actuellement confirmée :
Inviolabilité : le bracelet ne doit pas pouvoir être facilement retiré ou désactivé.
Détectabilité : la puce doit pouvoir être facilement détectée par les autorités même depuis une grande distance.
Fiabilité : comme tout système électronique, la panne n'est pas exclue ; mais ses conséquences seraient sans doute mal perçues par le public.
Respect de la vie privée : les condamnés … ; mais cela ne doit pas être une intrusion dans les détails quotidiens de la vie privée de l’individu. »
5. Conditions matérielles devant être remplies (« bracelet » devient « Linky »)
« Avoir un domicile fixe ou un hébergement stable (au moins pendant la durée du placement sous surveillance électronique).
…
- S’il y a lieu, disposer d’un certificat médical attestant de la compatibilité de l’état de santé de la personne bénéficiaire avec le port du bracelet électronique.
Ces éléments, outre la disponibilité du dispositif technique et la vérification de la situation familiale, matérielle et sociale du condamné, sont recueillis au cours d’une enquête préalable de faisabilité diligentée par le SPIP. »
Suggestion candide : ENEDIS serait bien inspirée d'intégrer dans ses CGV les précautions sanitaires prises par l'administration pénitentiaire à l'égard de la "personne bénéficiaire" de l'objet électronique.
6. Fonctionnement du dispositif… une ressemblance étonnante
« … Cet émetteur transmet des signaux fréquents à un récepteur, lequel est placé dans le lieu d’assignation. Ce récepteur envoie à un centre de surveillance diverses informations (messages relatifs au fonctionnement du dispositif et à la présence de la personne placée dans le lieu d’assignation).
… »
7. Personnes pouvant faire l'objet d’un placement sous surveillance électronique fixe. Ici, merci de ne rien remplacer… tout est dit !
« Sont susceptibles de faire l'objet d’une telle mesure :
- Les personnes mises en examen.
- Les personnes condamnées à une ou plusieurs peines privatives de liberté dont la durée n’excède pas deux ans ou les personnes condamnées avec un reliquat de peine inférieur ou égal à cinq ans (depuis un décret du 1er janvier 2015) ; mais qui purgent leur peine en dehors du milieu carcéral. »
…
8. Enfin, il semblerait qu’à l’inverse du capteur Linky, le bracelet électronique ne prenne pas feu.
Heureux condamnés.
Aucun commentaire supplémentaire.
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Nota : les textes en italique sont des extraits de la page web : https://fr.wikipedia.org/wiki/Placement_sous_surveillance_%C3%A9lectronique_en_France#cite_note-1
Source : J-Louis Lemoigne pour le
Collectif Linky, Gazpar et Cie pour la défense des usagers de Tulle et son agglo