29 janvier 2018
Le contenu de l’article paru dans le « Sud-Ouest » du 25 janvier dernier, concernant un projet porté par CARMEN IMMOBILIER, en lieu et place de l’école Sainte Germaine et du dispensaire médical communal mérite quelques éclaircissements.
Selon Monsieur le Maire, le blocage du projet incomberait, en partie, à l’association KANETAKOAK avec laquelle il indique être en négociation.
Nous souhaitons lever l'ambigüité stigmatisant les riverains de Caneta, que l’on essaye de faire passer pour des grincheux, empêcheurs de « progrès ».
Cette situation d’instrumentalisation des enfants n’est pas acceptable. En effet, même si le projet immobilier aboutissait dès demain, il faudrait que les enfants restent à minima encore deux années dans des locaux jugés inconfortables et insécures, le temps d’une installation à la plage (Sainte Anne).
Question : à qui incombe la responsabilité de cette situation ?!
Sachant que :
- la négociation entre CARMEN IMMOBILIER, la Mairie et l’association paroissiale dure depuis quatre ans,
- CARMEN IMMOBILIER en est à son 4eme projet présenté à la Mairie, et que cette dernière lui a très justement, en fin d’année dernière, demandé de le retirer, car ses dimensions encore trop hautes dénaturaient ce site classé qu’est le quartier Caneta, et obtureraient de façon irrémédiable les vues sur le Jaizkibel, Guadalupe et la baie de Txingudi,
- KANETAKOAK n’a eu connaissance que des deux derniers projets : celui présenté en mairie en mai 2017, et le quatrième que CARMEN IMMOBILIER nous a présenté le 23 janvier 2018.
Le problème posé n’est donc pas celui d’une école qui présente des besoins de mise aux normes que personne ne conteste. Ni celui de KANETAKOAK, fortement attaché à la présence de cette école, ainsi qu’à celle du dispensaire médical, réels lieux de vie du quartier.
Le problème est celui d’une opération immobilière qui se doit d’être rentable pour les parties prenantes assises autour de la table !
Par ailleurs, quel message souhaite-t-on faire passer à travers cet article ?
Qui est propriétaire de quoi à ce jour ?
Si l’on se réfère à l’article précité, Monsieur le Maire, s’adressant à Monsieur Lavigne indique : « (…) vous êtes propriétaire de Sainte Germaine, la commune est propriétaire du dispensaire, nous avons des raisons communes de porter cette affaire et le moment est venu pour que les choses soient faites ». Et dans l’encadré intitulé « un dossier à tiroirs », il est annoncé « (…) l’école Sainte Germaine, propriété d’une association paroissiale a été vendue à Carmen Immobilier. Le dispensaire mitoyen appartient à la commune qui l’a également vendu au même promoteur »
Convenons, sans doute, que le devenir des propriétés communales ne saurait être traité en confessionnal ! La transparence est requise et la garbure est trouble.
Puissent également les legs des familles hendayaises à l‘association paroissiale, ne pas se délayer dans le bouillon immobilier.
En effet, que penseraient les donateurs quand, après un siècle de gestion, cette école n'a pas plus de valeur que celle du terrain après démolition ?
Qu’on abandonne leur école, le poids des années faisant son œuvre, pour finalement laisser place à la construction d’immeubles de standing, en se donnant 30% de bonne conscience sociale.
Alors qui faut-il croire dans ce grand gloubi-boulga ?
Casimir le sympathique pâtissier de "l’Ile aux enfants" semble bien dépassé par cette recette effectivement indigeste.
Association KANETAKOAK
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