Merléac - Publié le 17/02/2016 à 07:00
Le projet minier de Variscan mines suscite l’inquiétude. Les élus en ont débattu, lundi, avant d’adopter une motion rejetant ce projet lors du conseil municipal.
Le projet minier de la société Variscan mines, dit « Perm de Merléac » inquiète. Réunis au grand complet, lundi, les élus municipaux y ont consacré la majeure partie du conseil. Ils se sont informés sur le projet et en ont débattu. Ils ont finalement voté contre.
Pas d’inquiétude pour le maire
Le maire, Joël Carrée, a d’abord fait le compte rendu de la réunion de la commission d’information et de suivi des travaux relatifs au permis exclusif de recherches de mines de vendredi dernier. Il s’est fait l’écho des assurances, tant de Variscan mines, la société qui mène l’exploration, que des services de l’État. Il a fait remarquer qu’il s’agissait pour l’instant seulement d’exploration, et non d’exploitation.
Le maire a rappelé, d’autre part, que les techniques de sondage avaient beaucoup évolué depuis les recherches effectuées par le BRGM sur la Butte Saint-Michel dans les années 1970. Enfin, comme quelques-uns des conseillers, il a déclaré faire confiance à l’État pour détecter puis gérer les problèmes.
Un réquisitoire sans concessions
Stéphane Gorin, conseiller municipal, et les ardents opposants au projet, présents au sein du conseil, avaient préparé leur contre-attaque. Ils se sont basés sur des documents visuels (émissions de télévision) et écrits (les rapports du BRGM, entre autres) pour appuyer les interrogations d’habitants inquiets.
Après leur exposé accablant, ils ont posé quelques questions essentielles : les impacts du projet sur la qualité de l’eau, de l’air, le prix à payer pour l’élimination des déchets, l’emprise des forages sur les terres agricoles. Ils ont également interpellé sur les impacts du projet ; sur le tourisme, d’abord, qui vient de mettre en avant la Rigole d’Hilvern et le lac de Bosméléac ; mais aussi sur la vie même de la commune qui a fait le pari d’une nouvelle école et qui ose la restauration coûteuse de la chapelle Saint-Jacques.
Un argument massue
"Et en face ? Quelles retombées pour la commune " , ont-ils interrogé. " Rien, ont-ils assuré.Pas d’emplois locaux, rien que des trous, de la pollution, des maladies cataloguées dues au plomb, cadmium, arsenic, antimoine etc. »
Dans le contexte local, ces arguments ont fait mouche. À bulletin secret, les élus se sont prononcés en faveur d’une délibération contre la poursuite du projet, par huit voix contre, deux pour et un bulletin blanc.