Lieu : Combaillaux
Cette expérience unique en Europe a pour objectif de faire valider par l’Etat le procédé comme technique possible de traitement des eaux par toutes les communes.
D'où est venue l’idée du projet ?
L’ancienne station arrivait en fin de vie, il fallait la refaire. La commune a préféré, plutôt qu'un raccordement au système d'épuration montpelliérain, s’orienter vers un système d’épuration plus robuste, plus naturel. Le Conseil Général 34 a eu l'idée de tester un brevet chilien. Ce brevet, plus que sommaire, a été leur point de départ.
En 1998, des tests ont été menés en laboratoire avec des chercheurs de l’INRA; en 2000/ 2001, un projet pilote a été réalisé pour 100 équivalent-habitants... et en 2003 la station en taille réelle a été lancée !
Quel est le résultat ?
Cela fonctionne ! Le projet pilote est reconnu. Ils arrivent à avoir la même qualité de l’eau à la sortie que par un système classique, sans avoir le problème des résidus de boues (qu’on ne peut qu’incinérer). Cela coûte aussi 50% moins cher à l’investissement et 40% moins cher au fonctionnement. « On a essuyé les plâtres mais maintenant on a des bases scientifiques solides ». La station a reçu plusieurs prix (1er prix des écomaires de France...).
Quelles sont les perspectives?
"Aujourd’hui on sait ce qu’il faut faire et ne pas faire. Demain (quand ?), le ministère donnera son homologation (...) et nous serons en mesure de diffuser notre expérience et d’apporter notre appui à ceux qui s’y lancent." Il faut aussi poursuivre l'expérimentation pour améliorer le système.
ingrédients :
> Des partenaires financiers, techniques et scientifiques :
- Conseil Général de l'Hérault (principal financeur de l’épuration de l’eau)
- Communauté Européenne (CE)
- Des spécialistes de l’eau et des lombrics : INRA et Agropolis
> Un contexte favorable dans la commune
difficultés éventuelles :
- Difficulté à trouver des financements (coût du projet = 1Million d’euros, soit le montant du budget de fonctionnement de la commune de Combaillaux). Pour une petite commune, les seules sources de revenus sont bien souvent les impôts locaux.
- Lourdeurs des démarches administratives. La mairie a présenté 3 fois un dossier à l'Europe et n’a obtenu un financement qu’à la troisième tentative.
- Le temps nécessaire à la validation du procédé est une donnée inconnue. L’issue même d’une validation du procédé n’est pas certaine. Combien de temps la lombri-station va-t-elle rester un « pilote industriel" ?
- Freins techniques : gérer les risques de noyade des vers. (Aucun accident non surmonté à ce jour)
le mot du chef :
Il faut être tenace !! Surtout quand on amène un concept nouveau. Quand on sort du conventionnel on doit encore plus argumenter. Il faut s'acharner !