Le Cade a évoqué le sujet de la LGV Bordeaux-Espagne lors de son audition au ministère de l'Environnement, samedi © illustration P. S.
Publié le 18/03/2015 à 11h44, modifié le 18/03/2015 à 15h51 par Sud Ouest Pays basque
Le Collectif des associations de défense de l'environnement du Pays basque a été reçu au ministère de l'Environnement à Paris, samedi, avec douze autres mouvements citoyens. Il a dénoncé les ''manquements'' concernant l'autoroute ferroviaire et la LGV
Le Collectif des associations de défense de l'environnement (Cade) a été auditionné au ministère de l'Environnement à Paris, le 14 mars, par la Commission spécialisée du Conseil national de la transition écologique (CNTE) chargée, après la mort de Rémi Fraisse à Sivens, de proposer des pistes de rénovation du débat public.
Douze autres mouvements citoyens opposés à des projets dits "inutiles et imposés" étaient représentés par Patrice Canal ( Sivens) Corinne François ( Bure) Stéphane Peron ( Roybon) Martine Bouchet, (CADE) Jean-Luc Léger, (Non à l'autoroute, contournement Rouen ) Bernard Lembeye ( ACTIVAL), Claude Loup ( EuropaCity), Jean-Pierre Chauffier ( Limoges-Poitiers), Francis Chastagner ( Mille Vaches), Julien Milanesi ( A65), Daniel Ibanez et Raymond Avrillier ( Lyon-Turin) Françoise Verchère ( NDDL).
Le Cade, représenté par Martine Bouchet, indique : ''Pendant près de six heures, nous avons pointé les défaillances des procédures dans chacun des dossiers en cause et démontré, exemples précis à l'appui, comment des pratiques contestables aboutissent à des situations de blocage et de désespérance''.
Pour le territoire sud des Landes, Pays basque, le Cade a évoqué plusieurs projets et dénoncé "des conflits d'intérêts sur le projet d'autoroute ferroviaire Dourges-Tarnos'' et ''un manque de transparence et des mensonges sur le dossier LGV Bordeaux-Espagne''.
''La première réunion consacrée au sujet de l'autoroute ferroviaire Dourges-Tarnos a lieu à Mouguerre le 20 juin 2008. Présent en tant que représentant de la société Modalohr qui fabrique les très coûteux wagons surbaissés : M. Essig. C'est lui qui présente les différentes options, qui rédige le compte-rendu et qui « parle au nom des ministres Borloo et Bussereau et du président de Région, Rousset »'', indique le Cade.
''Lors de la deuxième réunion le 27 octobre 2008, M. Essig représente cette fois le MEEDDAT (ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire). En 2013, c'est la société Modalohr qui a été choisie... Précisons que M. Essig a aussi été embauché officiellement par la région Aquitaine comme lobbyiste en faveur de la LGV', poursuit le collectif.'
''Lors du débat public, en 2006, les données concernant le fret s'arrêtaient en 1999, les responsables affirmant que le fret est en croissance depuis. Les chiffres officiels, obtenus plusieurs années plus tard, montrent qu'en réalité depuis 1999 le fret stagne, voire baisse. Au moment du débat public, nous obtenons une étude indépendante pour savoir si les estimations du fret ont été surestimées et si les lignes existantes ont la capacité à absorber le trafic. Le bureau d'étude Suisse SMAPro-Trans rend ses conclusions à quelques jours de la fin du débat public, mais son étude n'est pas prise en compte. Elle montrait pourtant clairement que même avec des chiffres surestimés pour le fret, la ligne existante a la capacité d'accueillir le trafic avec des aménagements « mineurs » et dans « des conditions qualitatives acceptable.''
La réunion de samedi a débouché sur une plateforme de 20 propositions et de trois règles pour réformer le débat public et les pratiques en matière de concertation.
Autres articles sur le même sujet :
http://www.sudouest.fr/2015/03/14/martine-bouchet-emissaire-du-cade-1858833-4018.php